GUISSET

Bonjour, il faut s entendre sur le terme de "conception parasismique": je ne parle pas des dispositions que l on trouve dans les chapitres que vous citez des divers règlements, à savoir prévoir des joints de construction vides de tout matériau, relier les fondations entre elles, liaisonner les divers éléments de la construction, éviter les sols liquéfiables ... Par conception parasismique, j englobe divers paramètres contribuant à une meilleure tenue au séisme, comme des formes compactes, à variation lente et régulière en élévation, une distribution des éléments de stabilité homogène, symètrique, la continuité de la structure de contreventement sur la hauteur de la construction, de manière générale la simplicité de la descente de charges (verticales et horizontales), l absence de points durs, de niveaux souples, une distribution régulière des masses et des rigidités dans les étages, une bonne rigidité de torsion, des planchers rigides y compris en toiture, des élancements faibles ou modérés, une structure favorisant la ductilité en flexion et excluant les modes de rupture fragiles (cisaillement pour le béton armé), la limitation des effets de second ordre... En un mot, il s agit de concevoir des structures "régulières" au sens des règles parasismiques. non, les codes parasismiques classent les structures en fonction de leur régularité afin de proposer des méthodes de calcul simplifiées pour les batiments réguliers et aussi pour ajuster le coefficient de comportement. Mais les règles permettent tout à fait d avoir des batiments complètements irréguliers pour peu que les calculs "règlementaires" soient effectués (analyse modale spectrale), de tels batiments ne respectant bien évidemment pas les principes de Conception Parasismique. Je le répète: la conception parasismique n est pas du seul domaine règlementaire, elle exige une collaboration active entre l Ingénieur et l architecte tout au long du processus d élaboration du projet. Et c est d ailleurs à peu près ce que vous avez indiqué : oui sauf que votre dernier point (batiment irrégulier) n est plus de la conception parasismique et que le maître d ouvrage ne doit pas l ignorer. Vérifiez bien les règlements, vous observerez que les interdictions sont rares dans le domaine de la conception: à ma connaissance, une des seules limitations est l interdiction de supportage des murs primaires par des éléments horizontaux (poutres ou dalles) que l on trouve dans l Eurocode 8, ce qui devrait contribuer à sensibiliser l ingénieur sur ses responsabilités en matière de conception. Pour rassurer notre ami keraz, la liberté de conception est presque entière ... même si j ai du mal à trouver grand chose de grandiose dans notre monde ! non le seul élément "règlementaire" est le calcul; la conception comme on vient de le dire n est pas du seul domaine normatif et quant à la réalisation, franchement, je ne vois pas en quoi la consultation du règlement parasismique sur le chantier améliorera la qualité... Quel est le rôle exact du contrôleur ? Quelles sont ces méthodes de travail ? il serait intéressant d avoir l avis de controleurs en activité. pas du tout d accord avec vous sur ce point; les règlements, comme l a déjà indiqué notre ami gilberto972, sont imparfaits et ne peuvent prévoir tous les cas, ni être "sur mesure" pour toutes les structures, trés souvent il faut les interprèter, les adapter, ne pas forcément les suivre à la lettre. Pour cela il faut les comprendre, connaître les idées directrices, les ordres de grandeur, les domaines de validité... Et cela seuls les Ingénieurs peuvent le faire. Ne réduisez pas le rôle central de l Ingénieur, sinon un simple calculateur du règlement suffirait ! Salutations

Bonjour, il s agit d un choix de l ingénieur qui va dans le sens de la sécurité puisque les efforts normaux du piédroit sont des compressions et qu un effort de compression vient réduire la section d acier nécessaire. Il est tout à fait possible de les prendre en compte. Salutations

Bonjour, attention, le coefficient de Marston doit être considéré pour les ouvrages sous remblais, il majore la charge du remblai. Il faut aussi vérifier les cisaillements et notamment prévoir des aciers de coutures entre la prédalle collaborante et le reste de la dalle Les longueurs de barres se justifient en traçant la courbe d arrêt de barres. Salutations

Bonjour, je compléterai ce qu' a écrit notre ami bentafat_rachid en disant que le logiciel Epicentre montre qu il existe des outils de calcul permettant de réaliser des études sismiques sur des bâtiments mêmes irréguliers sans devoir passer nécessairement par les logiciels aux éléments finis que tout le monde connaît mais qui sont quand même assez lourds à manier et qui exigent souvent un post traitement important. Notons toutefois qu Epicentre est limité aux batiments contreventés par des voiles (très courants en France). Salutations

Bonjour, car les retours d expérience suite aux séismes majeurs du passé montrent que certains bâtiments s effondrent sous l effet (mal maîtrisé) de la torsion. Vos logiciels n empêcheront pas un bâtiment sensible à la torsion de mal se comporter en cas de séisme même si vous le calculez réglementairement. il s agit de conception et pas seulement de calculs parasismiques effectués avec des oeillères. Ne pas oublier que le calcul réglementaire se base sur une accélération du sol fixée par les normes en vigueur et qui ne tient pas compte en général des effets de site par exemple, ce qui signifie que l accélération réellement ressentie par un bâtiment peut varier énormément et dépasser celles du calcul, notamment pour les sols mous. En conséquence, les bâtiments bien conçus auront assez de ductilité pour résister alors que ceux présentant des irrégularités (torsion, niveau souple...) risquent fort de s effondrer. Salutations

Bonjour, attention, il dépend aussi de l effort normal concomitant, pour les poteaux le moment résistant doit être calculé en tenant compte de l effort normal le plus défavorable de la combinaison sismique de calcul. non, pas du tout ! ce sont aussi les moments résistants pour les poutres et non pas les moments issus du calcul du logiciel. Il faut bien comprendre que cette vérification, issue du dimensionnement en capacité, n' a rien à voir avec les moments issus du calcul sismique mais uniquement avec les moments résistants pour faire en sorte que la poutre plastifie avant le poteau pour ne pas mettre en cause la stabilité d ensemble; ne pas oublier que les moments de calcul ne sont qu un artifice propre au calcul sismique : Moment de calcul = moment de la structure infiniment élastique/coefficient de comportement et ne représente pas forcément les sollicitations réelles durant le séisme ! salutations

Bonjour, je parle surtout de Robot car je le connais assez bien, il m est difficile de me prononcer sur les logiciels que je ne connais pas. Par contre, je puis vous rassurer : je ne suis pas un représentant de RSA, vous remarquerez ainsi que je souligne règulièrement les erreurs et incohérences de ce logiciel. En cherchant sur le forum, vous verrez que je parle aussi d un autre logiciel qui mériterait d être mieux connu : Epicentre. Salutations

Bonjour, vous pouvez diviser votre poutre portée en 2 et placer des rotules à la jonction avec la poutre porteuse, inconvénient : vous "perdez" la continuité. Vous pouvez aussi assouplir fortement votre poutre portée pour l obliger à s appuyer sur l autre, vous avez la possibilité d appliquer un coefficient réducteur à l inertie. pour faire porter la dalle dans un seul sens, il faut modifier la matrice de rigidé en assouplissant les coef de la direction "non porteuse" ou bien passer par des bardages. Salutations

Bonjour, règlementairement, il n y a pas de prescription qui empeche d avoir des modes de torsion en première ou deuxième position. Je pense que la demande de votre controleur est du domaine de la " conception parasismique", qui ne peut être règlementée, et qui consiste à limiter la sensibilité à la torsion de votre batiment. Il n a pas tort car une construction réellement parasismique repose sur un triptyque : conception parasismique calcul parasismique règlementaire réalisation soignée dans les règles de l art Donc il paraît normal de se soucier également de la conception indépendamment de tout aspect règlementaire. Notons qu une construction trop souple à la torsion ne peut être régulière selon certains règlements (PS92 par exemple). Notons aussi qu une construction complètement irrégulière et aucunement conçu suivant les principes parasismiques est tout à fait "règlementaire" pour peu que le calcul parasismique soit effectué suivant les prescriptions de la norme en vigueur; il va s en dire, mais c est mieux en le disant, que dans un tel cas de figure l Ingénieur (d études et/ou de controle) a le DEVOIR de faire en sorte que la conception soit modifiée pour limiter les risques en cas de séisme. Le calcul n est pas tout, il ne sauvera pas une telle construction, fut il effectué par le meilleur spécialiste......... Salutations

Bonjour, Ne sous-estimez pas les lecteurs de ce sujet, je pense que beaucoup auront saisi les explications de notre ami bentafat_rachid qui n est pas rentré dans la complexité des équations. Pour ceux qui voudraient aller plus loin et pour compléter les ouvrages déjà cités, voici des éléments de théorie: caractéristiques élastiques spatiales des batiments à étages.pdf - 4shared.com- Vibration spatiale batiment à étages.pdf - 4shared.com- vous pouvez ajouter des éléments de contreventement judicieusement répartis pour limiter la sensibilité à la torsion de votre structure. Salutations

Bonjour, oui c est possible, vous pouvez sortir les masses modales nodales. Voir image jointe. http://img1.sunderpicture.com/_/2/Robot-masses-modales-nodales-0539836cac2f09f71378215d1b6d1a7f.bmp J ai testé aussi sur une console l option réduction de la base, j obtiens des résultats pratiquement identiques, voir fichiers joints. Peut être pourriez-vous nous partager vos tests pour comparer. test dyn masses concentrées.zip - 4shared.com- test dyn reduction base.zip - 4shared.com- En conclusion, il faut tester les diverses options et ne pas forcément les rejeter à priori ! Salutations

Bonjour, pas forcément : admettons un mur de 30 et une ouverture de 1.50 m; on obtient : Moment = 750x15x1.5²/8 = 3164 daNm non pondéré, ordre de grandeur d un profilé I/v > 3164/16 = 198 cm3 soit un IPE 200 environ, sans tenir compte des déformations. soit une hauteur nécessaire de 20 cm, ce n est pas monstrueux ! Salutations

Bonjour, il faut affecter un " sol élastique" aux barres modélisant les pieux: structure / caractéristiques additionnelles / sol élastique pour les barres Salutations

Bonjour, L Vous avez raison Medeaing, j ai extrapolé un peu vite le PS92 au ... monde entier ! j admire votre connaissance des principaux règlements parasismiques... Oui, cela revient à faire un modèle brochette en concentrant les masses à chaque niveau. Cela est préférable pour les calculs sismiques (dynamiques) car plus rapide et mieux exploitable mais cela n est pas toujours possible. Par exemple, pour des batiments irréguliers avec des voiles interrompus, changeant fortement de section entre les niveaux, etc, les efforts transitants dans les diaphragmes peuvent être très importants et ce modèle ne permettra pas de rendre les sollicitations correspondantes et donc de calculer par exemple les chaînages horizontaux. D autres structures avec des planchers partiels, des murs de grande hauteur, des matériaux différents (béton/métal)... ne peuvent pas non plus faire l objet de ces simplifications. oui, oui et oui ! pour la dernière question vous avez accès à la masse considérée par Robot dans les calculs dynamiques. évidemment que non, il ne faut jamais faire ’aveuglement ’’ confiance dans aucun logiciel (même ETABS), sauf si vous l avez créé vous même. Salutations

Bonjour, Je suppose que vous chevillez sur la tranche du mur dans l ouverture. Dans ce cas, il est difficile de justifier la transmission de la traction de la voute. Il est préférable alors d abandonner le schéma de voute de décharge et de calculer le profilé en flexion en prenant toute les charges. Ainsi vous ne transmettez qu un effort tranchant dans vos chevilles. salutations

Bonjour, Bien que possible, je pense qu il n est pas utile de prolonger la voûte jusqu aux fondations. Il est préférable d organiser la voûte de décharge au dessus de l ouverture, le linteau étant calculé avec les charges sous la voûte + la traction de la voûte. Les réactions sont alors transmises de part et d autre de l ouverture sous forme de charges concentrées qui descendent verticalement aux fondations, éventuellement dans un poteau (noyé). Salutations

Bonjour, je ne comprends pas bien votre question. Pouvez vous l illustrer par un schéma ? salutations

Bonjour, je confirme que la dernière version de Robot n est pas plus stable que les précédentes. mais les autres logiciels plantent ils moins ? salutations

Bonjour, non, le noyau central pour une section rectangulaire correspond à e < L/6 il faudrait plutôt remercier M. Davidovici... Nous attendons impatiemment le calcul du ferraillage ! Salutations

Bonjour, le sujet a déjà été partiellement traité dans le forum : voir par exemple http://www.lmgc.net/forum/genie-parasismique-dds/5743-comportement-des-batiments-avec-voiles-en-beton-arme-2.html#post23814 Salutations

Bonjour, il n y a pas de différence à priori à condition bien entendu de tenir compte des bras de leviers correspondants. Salutations

Bonjour, Je crois que notre ami Nikita souhaite calculer sa structure à la main. Pour cela il faut connaître une méthode de calcul des structures hyperstatiques, je lui conseille la méthode de Cross. Salutations

Bonjour Tiego, 1° les instabilités de type 3 sur des noeuds "inconnus" peuvent souvent (mais pas toujours) être ignorées; les noeuds en questions peuvent être affichés (noeuds de calcul) dans les attributs 2° difficile à dire mais je pense qu il s agit d une erreur dans le modèle affectant le calcul dynamique, essayer de supprimer tous les relachements et de voir si l erreur persiste 3° bonne question à poser sous forme de sondages aux utilisateurs de Robot ! pour ma part, je ne suis pas surpris, essayer de concentrer les masses, de remplacer les plaques des planchers par des bardages avec diaphragme horizontal, de grossir le maillage...; pour l exploitation cela ne devrait pas avoir d impact puisque vous exploitez les CQC et non pas mode par mode ... 4° oui mais vous devez modéliser le diaphragme 5° qu entendez vous par analyse non linéaire : push over ?? veuillez préciser Salutations

Bonjour, la difficulté de cette méthode réside justement dans le choix des noeuds, il faut choisir un nombre de noeuds réduits (d où le nom de la méthode) mais de telle manière que le comportement dynamique d ensemble soit retranscrit en évitant les modes locaux; quelques conseils : choisir les noeuds de liaison des éléments entre eux : dalle/voile, poteau/ poutre, poutre/voile, voile/voile... pour les barres en général les noeuds d extrémité suffisent si il y a des ouvertures (exemple trous dans dalles) prendre des noeuds autour si vous avez des masses particulières, prendre les noeuds des éléments participant à la transmission des efforts d inertie issues de ces masses aux éléments de contreventement Salutations

Bonjour, voir cette discussion : http://www.lmgc.net/forum/questions-reponses/10014-leffort-tranchant-sismique-la-base-v.html Salutations