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L'ETANCHEITE BITUMINEUSE

Après les techniques anciennes à base d'enduits, puis de bitume et d'asphalte naturels, on utilisa, à partir de la deuxième guerre mondiale, des revêtements multicouches à base de produits manufacturés, successivement :

Feutres goudronnés

Armature en carton feutre (de laine, coton ou jute mélangés)

Liant en brai de houille (résidu de distillation de goudron de houille - obtenu par distillation de houille à 1.100°C, dans les usines à gaz ou les fours à coke).

Feutres bitumés

Armature en carton feutre

Liant en bitume (produit du raffinage de pétrole brut).

Chapes de bitume armé

Plus épaisses que les feutres, elles sont donc utilisées en un moindre nombre de couches... :

- armature en feutre cellulosique, toile de jute, puis toile de verre (imputrescible) à partir des années 60

- liant en bitume oxydé (par soufflage, pour améliorer sa plasticité) : Veretanche, 1958)

Feutres comme chapes étaient superposés en plusieurs couches, par collage au bitume à chaud (220 à 240°C).

Feuilles de bitume polymère (élastomères SBS, plastomères APP) armées :

Armature en matériaux synthétiques, imputrescibles et de forte stabilité dimensionnelle : tissu de verre ou voile de verre, non-tissé ou tissu de polyester...

Liant en bitume polymère (essentiellement des élastomères SBS), beaucoup plus résistants que le bitume oxydé : - flexibilité à basse température

- durabilité

- résistance au fluage, sur forte isolation thermique

- résistance à la fatigue due aux mouvements alternés du support :

isolants de plus en plus épais, supports légers (bacs métalliques) ou fractionnés (panneaux, isolants porteurs)

Ces feuilles furent - d'abord collées au bitume chaud (220°C à 240°C), versé entre chacune des feuilles du revêtement. Bien contrôlée, la chaleur de l'enduit d'application à chaud (EAC), appliqué en couche continue et régulière (1 à 2 kg/m2) provoquait la fusion superficielle du liant bitumineux.

Cette pose "à bain de bitume" nécessitait l'emploi d'un fondoir à bitume, outil de maniement délicat (risque de surchauffe endommageant la matière, voire d'incendie).

- ensuite posées par soudage au chalumeau, en revêtements bicouches

Furent enfin mis au point le premier revêtement monocouche en bitume élastomère SBS (Parafor Solo, 1979), les feuilles d'étanchéité adhésives à froid (Adesolo, 1984), et les revêtements monocouches et bicouches fixés mécaniquement (Paradiene FM et Parafor Solo FM, 1991).

- fixation mécanique à l'élément porteur

- auto-adhésivité à froid

Depuis le milieu des années 90, certaines étanchéités bitumineuses voient leur configuration évoluer, afin d'apporter une aide aux poseurs, pour une fiabilité accrue des revêtements à la mise en œuvre ("Système Profil" de Siplast).

Les principales innovations concernées sont - la mise en place de graduations sur les lignes de fixations mécaniques, pour des écartements entre vis mieux maîtrisés

- la scarification des films des bandes de recouvrement

- le rainurage de sous-face des feuilles soudables

Ces deux dernières dispositions favorisent la fusion complète des films de surface, la mise à nu du bitume fondu, et rendent cette fusion des films plus aisément observable par le poseur.

Une durabilité éprouvée et reconnue

Trente ans après la pose des premières feuilles en bitume élastomère SBS (Paradiene, 1969), certaines sont toujours en place...

Afin de mieux apprécier la durabilité de cette technologie d'étanchéité, le CSTB a suivi de par le monde quatre ouvrages en site exposé, ayant reçu des revêtements bicouches en bitume élastomère SBS, et y a prélevé des échantillons.

10 ans et 20 ans après la pose, les échantillons furent déclarés de très bon aspect, sans fissure, avec une bonne adhérence des granulés de protection. Une excellente corrélation fut observée entre les résultats de ce vieillissement naturel et ceux obtenus par vieillissement artificiel (70°C selon directive UEAtc du 31/8/1984).

A la lumière de ces observations scientifiques, et de toutes celles qui sont faites partout en France, les spécialistes s'accordent à dire que les étanchéités en bitume élastomère SBS ont une durée de vie importante, souvent de trente ans ou plus.

LES ETANCHEITES NON BITUMINEUSES

Des techniques d'étanchéité non bitumineuses sont apparues dans le monde à partir des années 60, à la faveur des développements de la pétrochimie :

Etanchéités en feuilles synthétiques

- à base de résines thermoplastiques : principalement PVC (polychlorure de vinyle) plastifié, ECB, voire plus récemment polyoléfines

- à base de résines réticulées : CSPE, EPDM, PIB, caoutchoucs butyle, polychloroprènes...

Résines liquides polymérisables, mono-, bi- ou tri composants

Ces techniques se sont développées diversement selon les pays, la puissance de leurs industries chimiques, leurs relations à l'innovation et les techniques constructives.

  • 6 years later...

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