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L'objectif, c'est limiter le réchauffement du climat en dessous de la barre symbolique des 2 degrés. Pour l'instant, on en est loin, on est sur une trajectoire de près de 4 degrés, disent les experts. Et à Marrakech, il va falloir réaliser concrètement ce qui a été signé sur le papier à Paris. Les engagements ne suffisent pas, ils doivent être suivis d’actes.

Et pour cela, la COP22 à Marrekech sera décisive pour l'avenir de l'humanité.

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L’initiative nationale « Plantation de plus d’un million d’arbres en une seule journée » a été lancée aujourd’hui ce matin dans la commune de Jbilat.

La superficie prévue pour la plantation s’étale sur environ 3 000 ha. Parmi les plants prévus pour cette opération, 310 000 plants d’espèces autochtones adaptées au changement climatique et qui concernent les différents écosystèmes forestiers naturels du royaume.

Toutes les structures régionales et provinciales du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification sont mobilisées pour accompagner et encadrer les 36 752 citoyens volontaires dans les 210 périmètres destinés à la plantation.

L’opération a atteint son objectif. À 15h la barre du million d’arbres plantés a été dépassée !

Cette initiative constitue également le coup d’envoi de la campagne nationale de reboisement 2016, qui mobilisera plus de 40 millions de plants forestiers sur une superficie de 45 000 à 50 000 ha.

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Discours Royal de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la 22e Conférence des Parties (COP 22) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

Majestés, Excellences, Altesses,

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Il M’est agréable de vous souhaiter la bienvenue au Royaume du Maroc, terre de dialogue et de coexistence et carrefour des civilisations pour participer à la vingt-deuxième session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques.

L’organisation de cette conférence au Maroc pour la deuxième fois, après la session de 2001, traduit notre attachement au cadre multilatéral pour aborder les défis internationaux.

Le fait que Marrakech accueille aujourd’hui cette conférence est une preuve de tout l’intérêt que nous attachons aux questions de l’environnement et du climat parmi les priorités du Royaume.

En effet, notre pays compte parmi les premiers Etats à avoir contribué à l’émergence d’une prise de conscience mondiale quant au changement climatique, et ce, depuis ma participation, en 1992, au Sommet de la terre de Rio, où, en Ma qualité de Prince héritier à l’époque, J’ai conduit la délégation du Maroc.

Aujourd’hui, la Conférence de Marrakech constitue un tournant décisif dans le processus de mise en œuvre de l’Accord historique de Paris.

En effet, l’humanité entière place de grands espoirs sur les décisions qui seront prises au cours de cette conférence. De fait, elle attend plus que la simple annonce d’engagements et de principes pour enrayer le réchauffement climatique et en atténuer les effets.

Elle aspire plutôt à des décisions aidant à sauver l’avenir de la vie sur terre et à la prise d’initiatives concrètes et de mesures pratiques à même de préserver les droits des générations à venir.

Par ailleurs, la tenue de cette conférence en Afrique nous incite à donner la priorité à la nécessité de remédier aux impacts négatifs des changements climatiques, qui ne cessent d’empirer dans les pays du sud et les pays insulaires menacés dans leur existence même.

Majestés, Excellences, Altesses,

Les quinze dernières années ont vu se répandre un discours centré sur les questions de l’environnement et croître le nombre des associations engagées dans sa défense. Plus important encore, elles ont été marquées par une prise de conscience accrue quant à la nécessité de protéger l’environnement.

Malgré l’émergence de cette prise de conscience positive, sommes-nous sur la bonne voie ? Ce processus commun bénéficie-t-il d’une coordination et d’une collaboration entre tous ?

La différence est grande entre les pays et les régions concernant la culture liée à l’environnement. De plus, les priorités chez les pays industrialisés dits avancés, ne sont pas les mêmes que pour les pays en développement. Tout aussi important est l’écart qui les sépare en termes de moyens.

S’il est normal que chaque partie défende ses intérêts, les décisions prises et imposées ne sont pas, en revanche, toujours à la portée de tous les pays.

Aussi, il devient nécessaire d’unifier l’éducation aux questions de l’environnement et de sensibiliser à son rôle décisif dans la préservation de l’avenir de l’humanité.

Ici, Je réaffirme que le Maroc consacrera ses efforts, pendant son mandat, et les ressources financières disponibles durant cette courte période, pour remplir cette mission difficile et noble.

 Majestés, Excellences, Altesses,

L’engagement fait de prendre à bras le corps la problématique des changements climatiques à travers l’application de l’Accord de Paris, traduit notre volonté commune de renforcer la solidarité intergénérationnelle.

Cette implication, une nécessité morale et un devoir humain, doit s’adosser à la foi dans l’inéluctabilité du destin commun et la solidarité sincère entre le Nord et le Sud pour préserver la dignité humaine.

De nombreuses promesses ont été faites dans de multiples conférences antérieures. Mais notre conférence aujourd’hui est celle de la vérité et de la clarté; une conférence pour prendre nos responsabilités devant Dieu et l’Histoire, et devant nos peuples.

Nos conférences et nos accords auront-ils un sens si nous laissons les catégories les plus vulnérables, là-bas dans les îles menacées de disparition et dans les champs confrontés au risque de la désertification en Afrique, en Asie et en Amérique latine, face à leur destin lourd de périls ?

La problématique de l’environnement est une affaire délicate qui doit être abordée avec tout le sérieux et toute la responsabilité nécessaire.

L’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions. En fait, l’enjeu, c’est l’existence de l’Homme, qui exige de nous d’œuvrer ensemble main dans la main pour la protéger.

Aussi, il ne faut pas forcer les pays, d’emblée, à accepter des décisions auxquelles ils ne pourront pas se conformer. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils les rejettent, mais plutôt qu’ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour les appliquer.

Majestés, Excellences, Altesses,

Le coût de l’attentisme et le manquement à l’impératif d’affronter le changement climatique et ses effets, auront des conséquences graves, mettant en péril la sécurité et la stabilité et induisant l’extension des foyers de tension et des crises à travers le monde.

Au nom du destin commun, et au nom de notre responsabilité historique, J’engage toutes les parties à œuvrer pour donner corps à notre attachement aux valeurs de justice et de solidarité à travers :

Premièrement : la possibilité offerte aux pays du sud, et plus particulièrement aux pays les moins avancés et aux Etats insulaires, de bénéficier d’un soutien financier et technique urgent leur permettant de renforcer leurs capacités et de s’adapter aux changements climatiques ;

Deuxièmement : le respect par les pays avancés de leurs engagements et la mobilisation, à l’horizon 2020, des cent milliards de dollars, au moins, qui ont été la clé de voûte de l’Accord de Paris ;

Troisièmement : l’implication de tous les acteurs dans la facilitation du transfert de technologie et la nécessité d’œuvrer au développement de la recherche et de l’innovation dans le domaine du climat ; et

Quatrièmement : la contribution des acteurs non gouvernementaux, entreprises, collectivités territoriales et associations de la société civile, à une forte dynamisation des initiatives : « Action globale pour le climat » ;

Majestés, Excellences, Altesses,

Le Royaume du Maroc n’a épargné aucun effort pour relever ses contributions, dans le cadre de la dynamique mondiale visant à réduire le réchauffement climatique et à en atténuer les effets.

De fait, le Maroc, qui a été parmi les premiers pays à avoir annoncé leur contribution prévue déterminée au niveau national, s’est engagé récemment à baisser le taux des émissions.

De même, il a pris des initiatives concrètes pour assurer, à l’horizon 2030, 52% de sa capacité électrique nationale à partir de sources d’énergie propre.

Dans le même ordre d’idées, nous avons proposé une série d’initiatives dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne l’adaptation et le financement, dont l’initiative d’adaptation de l’agriculture en Afrique.

Majestés, Excellences, Altesses,

Le bilan de cette conférence sera décisif pour le devenir de la nouvelle génération des conférences des parties, qui devront se focaliser sur l’initiative et l’action.

En effet, l’Accord de Paris n’est pas une fin en soi. Les résultats de la Conférence de Marrakech sont, plutôt, un test réel pour mesurer la fiabilité des engagements que nous avons souscrits et la crédibilité des parties qui les ont annoncés.

L’heure est venue pour redresser la situation actuelle. Nous n’avons d’autre choix  que d’œuvrer à rattraper le temps perdu par une mobilisation continue et globale et une cohésion constructive, pour assurer aux générations successives  une vie commune digne et durable.

Pour conclure, nous vous réitérons nos vœux de bienvenue dans la cité ocre de Marrakech et prions le Très-Haut de couronner les travaux de cette importante conférence de succès, dans l’intérêt bien compris de l’humanité entière.

 

 

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Discours Royal de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la 22e Conférence des Parties (COP 22) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

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CE QUI S’EST DIT PENDANT LE SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT AFRICAINS

 

Ils sont venus avec des projets prêts à être financer. Muraille verte, sauvetage des bassins du Congo et du Tchad, énergies renouvelables... Les responsables africains ont fixé les axes d’une co-émergence durable pour le continent, lors d'un sommet qui avait lieu hier à Marrakech.

Voulant que le continent s’exprime « d’une seule voix », le roi du Maroc a réuni, mercredi 16 novembre, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement africains au Palais des Congrès à Marrakech afin de se mettre d’accord sur les solutions qui pourraient sauver un continent pénalisé par les changements climatiques.

Dans ce sommet africain de l’action, les priorités ont été fixées. « Au-delà de l’enveloppe prévue à partir de 2020, par l’accord de Paris, la présidence marocaine de la COP s’intéresse à la mobilisation des financements publics, à la diversification des montages financiers, et à la facilitation de l’accès aux fonds consacrés au climat », explique le roi.

Les projets sont prêts

À entendre les présidents africains présents, la machine est déjà en branle. « Les projets prioritaires sont d’ores et déjà identifiés. Nous allons les soumettre au sommet de l’Union africaine (UA) en janvier, pour entériner leur financement », affirme le président guinéen, Alpha Condé, également coordinateur de l’Initiative pour les énergies renouvelables.

« Ce que nous attendons de nos partenaires, c’est de nous soutenir sur les projets d’énergies renouvelables pour rendre plus compétitif les coûts de production de cette source », enchaîne le président sénégalais, Macky Sall. Un autre chantier fondamental pour lui est la lutte contre la désertification et la déforestation, dont l’exemple phare est la grande muraille verte contre l’avancée du désert qui trace doucement son chemin au Sénégal pour s’étendre jusqu’à Djibouti sur 7 600 km.

Sauver le bassin du Congo

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguessou, a annoncé la création, à son initiative, d’un fonds bleu pour sauver le bassin du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Onze pays de la zone sont touchés par la dégradation de ce bassin qui représente 220 millions d’hectares de forêts.

Projets hydro-électriques, traitement des eaux, irrigation des terres cultivables…sont parmi les projets prévus par ce fonds appelé à être « une préoccupation commune » pour tous les Africains. « Car pour sauver le lac du Tchad, il faudra d’abord stabiliser les eaux du bassin du Congo », prévient Sassou Nguessou.

En costume cravate, le président soudanais, Omar El Béchir – sous mandat d’arrêt international pour génocide car condamné par la Cour pénale internationale (CPI) en 2009 -, prononce un discours sur « la croissance soutenue » de son pays malgré « la conjoncture politique et économique difficile », avant de remercier les chefs d’État frères qui l’ont soutenu, dont Mohammed VI.

Le défi de l’adaptation

« Nous sommes le troisième pays le plus vulnérable aux changements climatiques après le Bangladesh et la Guinée Bissau », s’alarme le président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, pour qui toute initiative africaine en faveur du climat doit être encouragée. Concis et clair, Paul Kagamé pense que l’accroissement de la résilience du continent doit passer par de nouveaux modèles économiques. Tandis que la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, demande des actions rapides pour aider les pays en développement à élaborer et à mettre en œuvre des plans nationaux d’adaptation.

Mahamadou Issoufou, président du Niger, a tiré la sonnette d’alarme sur le bassin du Tchad, cette plaie climatique africaine qui concentre, à elle seule, toutes les menaces qui pèsent sur le continent (migration, réduction des eaux, Boko Haram…).  Représentant 8% de la superficie de l’Afrique, le lac est réparti entre 8 pays africains, dont la plupart sont les plus pauvres du monde, et abrite 375 millions d’habitants. « Il faut mettre en place des plans de développement et d’adaptation pour ce lac afin d’éviter une catastrophe écologique et humanitaire », prévient Issoufou.

La France sera exemplaire

Pressée par l’Afrique, la France, principal bailleur de fonds, s’est engagée à réaliser ses promesses de financement. « Nous serons exemplaires à ce niveau », a promis le président François Hollande.

De son côté le secrétaire d’État américain, John Kerry, dans une sortie précédant ce sommet africain, a assuré qu’il ne pouvait pas y avoir de retour en arrière sur les engagements de son pays.

« La majorité écrasante des Américains reconnaissent le changement climatique et souhaitent que leur pays honore les engagements pris à Paris », a-t-il déclaré, éludant les craintes nées suite à l’élection de Donald Trump, un climato-sceptique notoire. 

 

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PRIX INTERNATIONAL POUR LE CLIMAT ET L'ENVIRONNEMENT

Le roi Mohammed VI a institué le Prix international pour le climat et l'environnement, doté annuellement d’un million de dollars.

Ce prix, destiné à récompenser une action particulièrement innovante et à fort impact de changement, sera remis lors de la tenue de chaque COP.

L’annonce a été faite en présence de plusieurs personnalités internationales, dont le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

Cette initiative du roi vise à soutenir la dynamique enclenchée à la COP22, rappelant que ce qui se noue, ici à Marrakech, est une mutation profonde et, en vérité, la gestation d’une conception de l’avenir qui se veut inclusive, sobre, durable, créative, solidaire et juste.

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