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Etude du mécanisme de transfert des flexions à la jonction
poutre poteau dans les structures en portiques mixtes
soumises à une action sismique
http://www.argenco.ulg.ac.be/Download/S ... DONEUX.pdf
La présente thèse a pour objectif l’étude du mécanisme de transfert des flexions à la jonction
poutre poteau dans les structures en portiques mixtes soumises à une action sismique, dans
l'hypothèse où l'assemblage poutre poteau est de type pleinement résistant.
La thèse contribue à la définition des éléments nécessaires pour effectuer un calcul sécuritaire
de la résistance à l’action sismique des portiques mixtes. A l’heure actuelle, le chapitre relatif
aux constructions mixtes dans l’Eurocode 8, basé en partie sur nos travaux, a été édité [prEN
1998-1-3 (2001)]. Notre contribution concerne les poutres mixtes avec dalle et leur jonction
aux colonnes, pour le calcul desquelles notre travail établit un ensemble d'éléments
d'information cohérents. Cependant, des études dans ce domaine restent utiles pour affiner les
règles proposées et étendre leur applicabilité au cas des assemblages à résistance partielle.
Rappelons d'abord le principe de base du projet parasismique, à savoir le "dimensionnement
capacitif".
Lors d’un dimensionnement d’une structure soumise à forte sollicitation sismique, les
éléments de la structure sont proportionnés de manière à réaliser une distribution des zones de
dissipation d’énergie du séisme dans la structure selon un schéma choisi. Les zones de
plastification forment un ensemble ne mettant pas en danger l’équilibre global de la structure.
Cela correspond à ce qu'on appelle un "dimensionnement capacitif". Dans ce contexte, il est
primordial de bien connaître la résistance de chaque élément pour être sûr que la ruine aura
lieu là où on le désire. Dans un portique, on applique généralement le concept "poutre faible –
colonne forte", c’est-à-dire que l’on désire que la dissipation d’énergie se fasse dans des
rotules plastiques de poutres.
Quelle différence existe-t-il entre les structures en acier et les structures mixtes ?
Dans les structures en acier, les résistances des sections et des assemblages sont relativement
bien contrôlées et il est aisé de hiérarchiser l’apparition des rotules plastiques. Dans les
structures mixtes par contre, la contribution de la dalle au moment de flexion résistant de la
poutre est une quantité variable mal maîtrisée qui dépend de nombreux paramètres, tels le
pourcentage d’armatures, la densité des connecteurs et la participation de la poutre
transversale dans le schéma résistant. Il est très important de connaître l’effet de ces
paramètres car ils influencent directement la capacité flexionnelle des poutres et, par
conséquent, ils peuvent modifier l’ordre d’apparition des rotules plastiques entre les colonnes
et les poutres et complètement mettre à mal le concept poutre faible – colonne forte.
Le but général de notre thèse est de mettre en évidence et de quantifier le rôle de la dalle -et
implicitement de ses composants, les armatures, les goujons connecteurs et la poutre
transversale- dans le transfert de moment de flexion de la poutre à la colonne.
L’objectif pratique est la définition de données utilisables par les auteurs de projet, telles que
- des largeurs effectives à prendre en considération pour l’analyse des structures en
portiques mixtes sous séisme et pour le calcul des résistances (moments plastiques) des
sections
- des éléments nécessaires à la définition des détails de connexion acier-béton et des
armatures
- l'implémentation de ces informations dans un format de règle de calcul, dans l'Eurocode 8.