Jump to content

Featured Replies

  • 1 year later...
  • Author
comment_149335
Le 03/07/2019 à 20:52, BELLAMINE a dit :

Du milieu de ta poutre (là où tranchant est nul) jusqu'à l'intersection de la droite moyenne avec le diagramme du tranchant c'est bon de prendre la moyenne. Au delà tu prends la valeur du tranchant sur appui. Et c'est tout.

Bon courage

Bonjour,

 

Une petite question :) Comment je peux déterminer les espacements des boulons en fonction du diagramme?

D'avance merci

  • Expert
comment_149398

Bonjour,

Sur le principe, le calcul de la répartition des boulons selon l'effort tranchant interne de la poutre est valable seulement si vous êtes capable de justifier que l'élément BA et la poutre métallique sont complètement solidaires. On est alors sur un calcul de connecteur type connecteur de plancher mixte acier / béton.

Dans votre cas, il me semble que vous créez une ouverture dans un mur ou un voile existant, ou peut être que vous rallongez une ouverture existante. Il y a, selon moi 2 façons de mener le calcul :

1 - calcul de poutre mixte / acier béton : très délicat à justifier d'un point de vue technique surtout si l'un est plus court que l'autre.

2 - calcul de la poutre métallique comme reprenant l'intégralité de la charge : c'est ce qui est fait le plus souvent en bâtiment car c'est simple à justifier.

Pour le 2. Les tiges servent juste à transmettre l'effort de la poutre initiale vers la poutre métallique, pour cela :

  •  les tiges sont dimensionnées pour reprendre l'effort de cisaillement, vous avez 2 plans de cisaillement (un de chaque coté de la poutre BA), et vous devez vérifier
    • La résistance de tiges selon la descente de charge
    • La pression diamétrale des tiges sur le produit de scellement et sur le béton (au plus défavorable des 2)
  • sur appuis : vous devez justifier que les tiges que vous mettez en place sont aptes à transmettre :
    • la totalité de la réaction d'appui à l'élément porteur (poteau BA, voile BA ou autre) si la poutre existante BA n'est pas assez longue pour atteindre l'appui
    • une fraction de la charge correspondant à la charge additionnelle par exemple si la poutre BA va jusqu’à l'appui (elle est au minimum capable de transmettre l'effort tranchant qu'elle transmettait déjà)

Pour les tiges :

Si la descente de charge est par exemple de 10t/ml à l'ELU à transmettre d'une poutre à l'autre, les tiges doivent transmettre cet effort du béton à l'acier.

Il faut vérifier la capacité de la tige à transmettre cet effort : si la tige est capable de transmettre 5t (par exemple) par plan de cisaillement, alors il faudrait théoriquement, seulement 10/5/2(nbre de plan de cisaillement)= 1 tige au ml de poutre.

Si vous n'utilisez pas de tiges HR qui permettent de justifier que l'effort tranchant est transmis par frottement entre UPN et et béton, vous devez vérifier la pression diamétrale sur le béton. Il n'y a pas de réelle règlementation, mais il y a des indications par exemple dans le document de calcul des pieds de poteau articulés de M. Lescouarch pour le calcul des bêches. Personnellement, j'utilise un diagramme linéaire de transmission de l'effort.

Pour une tige Ø16mm, le trou est par exemple en Ø20mm dans le béton, la tige devant être mise en place SANS JEU, il est impératif de combler le trou par du scellement chimique. Théoriquement, il faudrait vérifier la pression diamétrale sur le produit de scellement en prenant 16mm de diamètre, puis sur le béton en prenant 20mm de diamètre. Le produit de scellement étant généralement beaucoup plus performant, et l’écart de Ø étant seulement de quelques mm, le calcul le plus défavorable est presque toujours celui sur le béton.

Une fois que c'est fait, il faut alors justifier la transmission de l'effort sur appuis de la même manière : si 30t à transmettre au poteau par exemple, il faudra le nombre de tiges qui convient.

L'exemple suivant concerne la réalisation d'ouverture dans un mur en agglos, les tiges filetées en partie courante dans cet exemple empêchaient juste la maçonnerie de "tomber", le phasage était le suivant :

- saignée verticales pour réalisation de poteaux d'appuis

- mise en place des profils moisant de mur (seul le plancher BA est à tenir) : tiges filetées traversantes en partie courante e=50cm avec scellement chimique HILTI HIT HY200A avec tamis ou mortier sans retrait. Ici l'effort n'est pas transmis par les murs : on prévoit un calage entre le profil et le plancher au mortier sans retrait (matage)

- tiges filetées au niveau des appuis selon résultats du calcul

- au final, on peut casser le mur sans avoir besoin d'étayer.

 

Principe Ouverture - profil moise.pdf

Bon courage

  • 2 years later...
comment_222826
Le 05/05/2021 à 08:07, Tony_Contest a dit :

Bonjour,

Sur le principe, le calcul de la répartition des boulons selon l'effort tranchant interne de la poutre est valable seulement si vous êtes capable de justifier que l'élément BA et la poutre métallique sont complètement solidaires. On est alors sur un calcul de connecteur type connecteur de plancher mixte acier / béton.

Dans votre cas, il me semble que vous créez une ouverture dans un mur ou un voile existant, ou peut être que vous rallongez une ouverture existante. Il y a, selon moi 2 façons de mener le calcul :

1 - calcul de poutre mixte / acier béton : très délicat à justifier d'un point de vue technique surtout si l'un est plus court que l'autre.

2 - calcul de la poutre métallique comme reprenant l'intégralité de la charge : c'est ce qui est fait le plus souvent en bâtiment car c'est simple à justifier.

Pour le 2. Les tiges servent juste à transmettre l'effort de la poutre initiale vers la poutre métallique, pour cela :

  •  les tiges sont dimensionnées pour reprendre l'effort de cisaillement, vous avez 2 plans de cisaillement (un de chaque coté de la poutre BA), et vous devez vérifier
    • La résistance de tiges selon la descente de charge
    • La pression diamétrale des tiges sur le produit de scellement et sur le béton (au plus défavorable des 2)
  • sur appuis : vous devez justifier que les tiges que vous mettez en place sont aptes à transmettre :
    • la totalité de la réaction d'appui à l'élément porteur (poteau BA, voile BA ou autre) si la poutre existante BA n'est pas assez longue pour atteindre l'appui
    • une fraction de la charge correspondant à la charge additionnelle par exemple si la poutre BA va jusqu’à l'appui (elle est au minimum capable de transmettre l'effort tranchant qu'elle transmettait déjà)

Pour les tiges :

Si la descente de charge est par exemple de 10t/ml à l'ELU à transmettre d'une poutre à l'autre, les tiges doivent transmettre cet effort du béton à l'acier.

Il faut vérifier la capacité de la tige à transmettre cet effort : si la tige est capable de transmettre 5t (par exemple) par plan de cisaillement, alors il faudrait théoriquement, seulement 10/5/2(nbre de plan de cisaillement)= 1 tige au ml de poutre.

Si vous n'utilisez pas de tiges HR qui permettent de justifier que l'effort tranchant est transmis par frottement entre UPN et et béton, vous devez vérifier la pression diamétrale sur le béton. Il n'y a pas de réelle règlementation, mais il y a des indications par exemple dans le document de calcul des pieds de poteau articulés de M. Lescouarch pour le calcul des bêches. Personnellement, j'utilise un diagramme linéaire de transmission de l'effort.

Pour une tige Ø16mm, le trou est par exemple en Ø20mm dans le béton, la tige devant être mise en place SANS JEU, il est impératif de combler le trou par du scellement chimique. Théoriquement, il faudrait vérifier la pression diamétrale sur le produit de scellement en prenant 16mm de diamètre, puis sur le béton en prenant 20mm de diamètre. Le produit de scellement étant généralement beaucoup plus performant, et l’écart de Ø étant seulement de quelques mm, le calcul le plus défavorable est presque toujours celui sur le béton.

Une fois que c'est fait, il faut alors justifier la transmission de l'effort sur appuis de la même manière : si 30t à transmettre au poteau par exemple, il faudra le nombre de tiges qui convient.

L'exemple suivant concerne la réalisation d'ouverture dans un mur en agglos, les tiges filetées en partie courante dans cet exemple empêchaient juste la maçonnerie de "tomber", le phasage était le suivant :

- saignée verticales pour réalisation de poteaux d'appuis

- mise en place des profils moisant de mur (seul le plancher BA est à tenir) : tiges filetées traversantes en partie courante e=50cm avec scellement chimique HILTI HIT HY200A avec tamis ou mortier sans retrait. Ici l'effort n'est pas transmis par les murs : on prévoit un calage entre le profil et le plancher au mortier sans retrait (matage)

- tiges filetées au niveau des appuis selon résultats du calcul

- au final, on peut casser le mur sans avoir besoin d'étayer.

Principe Ouverture - profil moise.pdf 644.72 Ko · 111 téléchargements

Bon courage

 

Bonjour,
J'arrive un peu après la bataille sur ce fil ; complètement d'accord avec la méthodologie décrite par Tony_Contest, ne pas oublier les tiges suffisantes pour transmettre la charges aux appuis à l'extrémité de la poutre, sinon, on ne fait que transmettre l'effort tranchant aux UPE le long de la poutre, pour arriver à un cumul aux extrémités qui n'a nul part pour se diffuser...
Pour ma part, en première approche, je pars sur un écartement de tiges correspondant à une diffusion à 45° du tranchant sur la hauteur de l'âme des profilés moisés, puis je regarde le cisaillement des tiges, la pression diamétrale, ainsi que la pression localisée de la tige sur le béton selon méthodologie SOCOTEC ci-jointe.
Par sécurité, je considère également un abattement sur la résistance en cisaillement des tiges filetées en prenant la résistance en mobilisation par flexion selon 6.2.2 de la NF EN 1993-1-8.

 

SOCOTEC - Tige moisage en flexion + contrainte sur béton.pdf

Edited by Sebastien WALLET

  • Expert
comment_222902
Le 05/01/2024 à 09:37, Sebastien WALLET a dit :

 

Bonjour,
J'arrive un peu après la bataille sur ce fil ; complètement d'accord avec la méthodologie décrite par Tony_Contest, ne pas oublier les tiges suffisantes pour transmettre la charges aux appuis à l'extrémité de la poutre, sinon, on ne fait que transmettre l'effort tranchant aux UPE le long de la poutre, pour arriver à un cumul aux extrémités qui n'a nul part pour se diffuser...
Pour ma part, en première approche, je pars sur un écartement de tiges correspondant à une diffusion à 45° du tranchant sur la hauteur de l'âme des profilés moisés, puis je regarde le cisaillement des tiges, la pression diamétrale, ainsi que la pression localisée de la tige sur le béton selon méthodologie SOCOTEC ci-jointe.
Par sécurité, je considère également un abattement sur la résistance en cisaillement des tiges filetées en prenant la résistance en mobilisation par flexion selon 6.2.2 de la NF EN 1993-1-8.

 

SOCOTEC - Tige moisage en flexion + contrainte sur béton.pdf 239.15 Ko · 4 téléchargements

Bonjour,

Merci pour ce partage. Avez vous un exemple simple de calcul de ces tiges à  l'appuis et le long de la poutre avec cette approche. 

Merci et cordialement 

  • 6 months later...
  • Expert
comment_235402
Le 16/07/2024 à 12:27, Pablo Struc a dit :

Bonjour,

Concernant le calcul des tiges filetées des UPN moisées, doit-on les vérifier à la flexion du aux charges linéaires ? (en plus du cisaillement)

Si oui, peut-on ajouter d'un plat métallique sous les tiges filetées qui vérifie cette flexion ?

Bonjour,

C'est le point évoqué par @Sebastien WALLET

Vous pouvez éventuellement utiliser des tiges HR, mettre un peu de précontrainte et mobiliser le frottement acier / maçonnerie (ou béton) : attention à ne pas écraser la maçonnerie avec une précontrainte trop forte.

Cordialement.

  • 5 months later...
comment_243758
Le 07/01/2024 à 09:46, KARIMTCA a dit :

Bonjour,

Merci pour ce partage. Avez vous un exemple simple de calcul de ces tiges à  l'appuis et le long de la poutre avec cette approche. 

Merci et cordialement 

Bonjour,
Le calcul de la contrainte en bord de béton via la méthode SOCOTEC est assez sévère, et semble être la plupart du temps le critère dimensionnant sur les différents exemples que j'ai pu regarder. Je n'ai pas encore développé de méthodologie vraiment "propre" et efficace pour ce genre de cas de figure, je vous le partagerai dès que j'aurais quelque chose d'un peu plus abouti. Cela étant, sur la longueur de la poutre, si on met des tiges à espacement constant, même s'il y a cumul des efforts tranchant dans les âmes de profilés, le cisaillement localisé au niveau de chaque tige est pour moi constant ; il suffit donc de dimensionner une seule tige sur la longueur et vérifier que l'on cumule bien la réaction totale aux appuis avec la somme des tiges ; j'aurais tendance à positionner les tiges avec un entraxe idéal de e=h, avec h= la hauteur de la poutre pour avoir une diffusion à 45° de l'effort tranchant ; pour moi il ne faudrait pas être en dessous de 30° d'angle ce qui permet de pousser à un entraxe entre tige de h/3

diffusion tranchant moisage.png

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.
Note: Your post will require moderator approval before it will be visible.

Guest
Reply to this topic...