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A qui revient le calcul et l'engagement sur la valeur de la contrainte admissible sous une fondation superficielle, et pourquoi ?

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comment_145272

Bonjour,

Je reviens sur le sujet rapidement parce que tout ça c'est bien beau, mais ca n'est pas pratique.

Le BE structure tiendra compte de idelta et ibeta.

Le géotechnicien, par exemple à partir des essais pressio fournit un qnet (Eurocode) défavorable (en prenant kp=0.8), qu'est ce qui l'en empêche ? On prend également qo=0

Et comme l'a bien noté @CHARIH, c'est souvent le tassement qui oblige le géotechnicien à limiter artificiellement la contrainte.

Le fonctionnement classique est :

-essai pressio (ou pénétro) ou autre

- qnet = kp ple*.idelta . ibeta avec kp = 0.8, les 2 valeur de i prises égales à 1 MAIS à prendre en compte par le BE structure. qo négligé.

Exemple :

En appliquant l’Eurocode 7 et la norme d’Application Nationale NF P 94-261 "Fondations superficielles", la contrainte de calcul associée à la résistance nette qnet et aux états limites des calcaires +/- marneux (couche 2) sont déterminées avec la relation suivante :
qnet = Kp.Ple∗.iδ.iβ
D’où, avec :
Ple∗ = 1,7 MPa
Kp = 0,8
iδ = 1 (charge verticale)
iβ = 1 (pas de talus à proximité)

D’où qnet = 1,36 MPa (sans coefficient de sécurité)
Rv;d ( ELU) / A’ = qnet / γR;v (ELU) x γR;d;v = 0,81 MPa (avec coefficient de sécurité de 1,68*)
Rv;d ( ELS) / A’ = qnet / γR;v (ELS) x γR;d;v = 0,50 MPa (avec coefficient de sécurité de 2,76*)

Notes : La méthode de calcul retenue est fondée sur des données mesurées in-situ.

avec ple∗: pression limite nette déterminée au moyen de l’essai de sol au pressiomètre, Kp : facteur de portance caractérisant les fondations en fonction du rapport D/B (encastrement sur largeur). Kp est pris égal à 0,8 (cas le plus défavorable) car ni la largeur ni la profondeur d’assise ou l’encastrement des fondations ne sont connues et que les calculs se font en zone sismique, iδ : coefficient de réduction de portance lié à l’inclinaison de la charge égal à 1 si la charge est verticale, iβ : coefficient de réduction de portance lié à la proximité d’un talus de pente β égal à 1 si la fondation est suffisamment éloignée d’un talus (d>8B), A’ : surface effective de la base de la fondation dépendant de l’excentrement de la charge (annexe Q NF P 94-261).

Nous rappelons que le calcul de la contrainte qnet dépend donc étroitement de la géométrie des fondations, de leur encastrement et de la répartition spatiale du chargement des fondations.

*γR;v vaut 1,4 aux ELU et 2,3 aux ELS ; le coefficient de modèle γR;d;v associé à la méthode pressiométrique vaut 1,2.

Et quelquefois, on a la petite phrase supplémentaire qui tue :

Compte tenu des tassements évalués, la contrainte admissible ELS sera volontairement limité à 0.2MPa soit au final :

Rv;d ( ELU) / A’ = qnet / γR;v (ELU) x γR;d;v = 0,324 MPa (avec coefficient de sécurité de 1,68*)
Rv;d ( ELS) / A’ = qnet / γR;v (ELS) x γR;d;v = 0,20 MPa (avec coefficient de sécurité de 2,76*)

qnet = 0,539 MPa

Le bureau d'étude structure tiendra compte des effet réducteurs de l'inclinaison des charges et/ou de la présence d'un talus. Le tassement sera inférieur au cm sous les charges de calcul ELS.

Pourquoi le géotechnicien ne pourrait pas fournir ces éléments ?

Modifié par Invités

comment_145275
Le 24/09/2020 à 00:28, BELLAMINE a dit :

@charih a dit :

La contrainte admissible est donnée à l'ELS , elle est donc celle pour laquelle on obtient un tassement admissible pour la structure portée

 

Citation

Pourriez vous prouver ceci par un texte réglementaire ou une norme.

Cdlt 

NF P94-261 art 8.1 :

(3) Les états limites suivants doivent être considérés et une liste des états limites appropriés doit être établie :

  • rotations, tassements ou déplacements excessifs ;

art 8.3 - ELS (les parties concernant le tassement)

 

Les tassements sont évalués à l'ELS, c'est en cela que la contrainte admissible ELS peut (doit) être limitée si le tassement calculé n'est pas admissible pour la structure. Voir post ci avant.

 

Modifié par Invités

comment_145285

Pardon, pas qo, mais Ro de l'eurocode, il n'intervient pas dans qnet.

Kp=0.8 est bien la valeur existante la plus faible.

Il n'y a pas de dérogations, il y a des choix, qui en l'absence de dimensionnement initial, sont des approches sécuritaires.

En terme de budget, la mission G2 AVP (avant projet) permet justement de définir le budget, le géotechnicien n'a donc aucune raison de justifier quoique ce soit d'un point de vue financier.

Si l'approche de fondation à ce stade, n'est pas satisfaisant (budget de travaux trop élevé), il faut faire une approche plus précise. Ce sera la mission G2 APD, on rediscutera avec le géotechnicien, on aura la plupart des descentes de charge, les dimensions du bâtiment seront définies, les fondations auront été dimensionnées une première fois (B, L et D définies), il sera alors tout à fait possible de travailler à l'optimisation des fondations.

Autre point, le tassement, que vous n'évoquez pas, mais qui peut amener à limiter la contrainte de façon beaucoup plus défavorable.

Il faut être conscient que pour un bâtiment lourd, l'inclinaison des charges joue très peu sur le dimensionnement des fondations, le tassement est souvent prépondérant.

Au contraire, pour un bâtiment léger, idelta est élévé (effort de vent prépondérants par rapport aux efforts gravitaires), et la contrainte de sol peut être atteinte, mais de façon très rare, car c'est la surface minimale de sol comprimé ou la vérification au glissement qui sera prépondérante.

Au final, l'approche que vous estimez inadaptée financièrement, se justifie parfaitement en pratique car la contrainte de sol admissible sous une semelle de fondation est rarement l'élément dimensionnant.

comment_145286
il y a 3 minutes, BELLAMINE a dit :

Bonjour

Selon l'annexe F.2, page 131, domaine d'application deuxième alinéa du fascicule 62 titre V. Les tassements sont calculés sous l'action des charges quasi_permanentes des combinaisons d'actions à l'ELS (article A.5.3.3).  Cela veut dire que notre contrainte admissible correspond au cas de charges quasi_permanentes.

Que peut on dire alors, de cette contrainte admissible pour les autres combinaisons d'actions, rares et fréquentes ?

Et c'est quoi au juste un tassement admissible ? Comment et sur quelle base le géotechnicien juge de l'admissibilité ou non d'un tassement ? Sachant bien que cette tache ressort des attributions de l'ingénieur de structure par le biais d'un calcul d'interaction sol structure.

Oui, car les tassements sont effectivement calculés pour des charges majoritairement verticales. Pour les combinaisons rares, on peut avoir un critère de poinconnement ou de surface de compression au sol non respecté.

Effectivement c'est le BE structure qui juge de l'admissibilité des tassements. Le géotechnicien a malgré tout une petite idée, il se doute bien que des tassements différentiels supérieurs à 1 à 2cm peuvent entrainer des fissurations d'ouvrage. Le géotechnicien, propose un type de fondation, donne une estimation de la contrainte admissible verticale et de façon sécuritaire, et il annonce le tassement associé à cette contrainte (qui est de toute façon essentiellement verticale car quasi permanente).

Invités
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