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comment_151281

Bonjour,

Tiens je prends le temps de poster un sujet plutôt que répondre aux autres car j'aimerais avoir des avis.

Sur plein de projets BA en exécution, l'entreprise de pieux ou de micropieux affiche d'entrée de jeu que l'excentricité des pieux lors de la réalisation est entièrement à la charge de la structure. Ceci est basé sur la NF P 94-262 de l'Eurocode 7, annexe R page 201. L'article précis est le suivant "Par défaut, si le projet de conception ne le précise pas :  les pieux sont justifiés vis-à-vis de la descente de charge qui est fournie ; "

Cela est traduit par l'entreprise de pieux que chaque centimètre qui diffère avec l'implantation théorique du pieu devra être repris la structure. Aucun excentrement n'est repris par le pieu ou le micropieu. Je parle bien de tous les excentrements même ceux compris dans les tolérances d'exécution du pieu.

Cela me pose plusieurs problèmes. Déjà la norme indique qui doit calculer les ouvrages et qui doit reprendre les efforts, ce qui me semble ne pas être le rôle d'une norme. Ensuite la phrase de la norme n'est pas clair : La descente de charges doit donc prendre en compte des excentrements, comment ? sachant qu'on ne connait pas dès le début du projet les excentrements théoriques des pieux, cela dépend du type de pieu et donc des tolérances.

Prenons l'exemple d'un projet ou l'entreprise de fondations décide au final une solution de pieux avec une tolérance de 12 cm auquel peut s'ajouter par exemple une tolérance de verticalité si le pieu est exécuté assez haut par rapport son niveau réel, donc un recépage important. Prenons 8 cm d'excentrement supplémentaire. Comment traiter le sujet avec donc 20 cm d'excentrement sur des charges de 400 T ELS, lorsque ceci n'a pas été vu en conception. Les moments sont très importants et donc de grosses sections de longrines de redressement à prévoir.

Quelles sont vos expériences sur ce sujet ? 

Je précise qu'historiquement (avant les Eurocodes, donc au BAEL), on estimait qu'on pouvait avoir un excentrement jusqu'à Ø du pieu/8 sans conséquence sur le pieu (cette phrase est tiré de la même annexe R de l'Eurocode 7). Dans les DDC que je voyais passé des anciens ingénieurs je ne voyais jamais de moments d'excentrement donnés, uniquement des charges verticales (projet non sismique)

 

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comment_151773
Le 25/09/2021 à 21:45, medeaing a dit :

Cette valeur (70mm) a été utilisée pour les trois exemples comme  ‘’excentricité maximale que peut supporter le poteau’’. [...]

Non, thonier n’est qu’un être humain qui oublie, ignore et fait des erreurs

Bonjour,

"excentricité maximale que peut supporter le pieu" de Ø40cm (et non le poteau de 35x35). Pas de problème ici de X ou Y.

@lelab merci pour la réponse très claire et très argumentée.

Cordialement.

Modifié par Tony_Contest

comment_151779

Bonjours,

Non, l’excentricité maximale que le pieu de diamètre 40 peut supporter est calculée à la fin de la page 7/7 (c’est 46.5 mm). Moi, dans mon premier message, je parle bien de l’excentricité maximale que peut supporter le poteau de 35x35 cm armé en 4HA10 (c’est 42mm et non pas 46.5mm).

Voilà je reprends la phrase telle qu’elle est écrite au début de la page 8/8 :

‘’De même, avec le programme N°102, on recherche l’excentricité que peut supporter le poteau armé de 4HA10….’’

Je précise aussi que thonier, dans les trois exemples, n’a jamais tester la possibilité de la reprise de l’excentricité constaté sur chantier par le pieu seul. Il a plutôt utilisé la méthode des moments résistant (voir page 7/7) en considérant que le poteau et le pieu reprennent conjointement (chaque un selon son moment résistant) l’excentricité constaté sur chantier.

Voir à la page 8/8 au début de l’exemple 1, il est dit clairement :

‘’On constate que le pieu et le poteau peuvent supporter une excentricité maximale de : 46.5 + 70 =116.5 mm….’’

Elle est encore plus claire dans la sommation (46.5+70).

Je précise aussi que même pour le pieu le calcul n’est pas correct. Même s il s'agit de section circulaire, on doit tenir compte de la direction de l’excitation (flexion bi-axial) et aussi de l’orientation de l’armature (les 6 barres) pour le calcul de la capacité de la section. Le commentaire R10.7.3  du règlement américain des ACI318-19 précise bien que l’orientation des barres ne peut être négligée pour une section circulaire que si le nombre est supérieur à 8.

Cordialement

comment_151787
Il y a 4 heures, Tony_Contest a dit :

@medeaing

Vous avez tout à fait raison pour la partie poteau et le fait qu'ils reprennent conjointement.

J'étais resté sur la vérification du pieu seul, mais ce n'est effectivement pas ce qu'il fait ici. Mea Culpa.

Cordialement.

Et enfin la couleur de l'herbe est verte 

Louange à Dieu le vrai bien-sûr 

comment_151836

Bonsoir @medeaing

J'ai bcp apprécier cette terminologie de flexion composée uni-axiale, flexion composée bi-axiale Elle est plus claire et compréhensible que le fait de dire flexion composée et flexion déviée  

Je pense que c'est une bonne traduction des textes américaines ...

Merci bcp 

 

comment_151840

Bonjours,

Un autre point qui me parait très ambigu dans la méthodologie de Thonier et aussi celle de l’annexe R de NF P 94-262.

En fait, pour la distribution du moment entre [poteau, pieu et longrine], deux méthodes ont été proposées par Thonier :

1-      Méthode de l’égalité des rotations : il s’agit d’un calcul linéaire élastique (sans aucune redistributions) où l’équilibre des moments et la compatibilité des rotations sont tous les deux vérifiés ;

2-      Méthode des moments résistant : pour cette méthode seul l’équilibre des moments est assuré  (aucune vérification de compatibilité des rotations n’est effectuée). Il s’agit d’un calcul plastique (§5.6 de l’EC2) où on suppose que si le moment attribué à un élément (poteau, pieu ou longrine) excède ça capacité, une rotule plastique se forme et l’excès du moment sera redistribué à un autre élément.

Selon le §5.6(1)P de l’EC2, l’analyse plastique est acceptable pour une vérification à l’ELU et puisque le §R.1(5) de l’annexe R de la NF P 94-262 stipule que ‘’les effort parasite ne sont à prendre en compte que dans le cadre de justification vis-à-vis des ELU’’, donc c’est ‘’ok’’ la méthode est permise.…

Mais le §5.6(2)P de l’EC2 exige, pour une analyse plastique, que ‘’La ductilité des sections critiques doit être suffisante pour que le mécanisme envisagé se produise’’ et la y a une grande question qui se pose : ‘’comment peut on justifier la ductilité envisagée (capacité de rotation) d’un poteau ou d’un pieu sollicité principalement en compression’’ ?!!

Aucune mesure n’a été exigée ni dans l’article de Thonier ni dans l’annexe R ?!!

A moins qu’il soit convenablement confiné (un élément de classe DCH au sens de l’EC8 par exemple) un poteau sollicité principalement en compression est considéré comme élément de très faible ductilité. Et c’est pour cette raison que le §5.5(6) de l’EC2  ne permet aucune redistribution des moments élastique pour les poteaux.  

A mon avis, il s’agit d’une question très sérieuse à poser aux auteurs de l’annexe R :

Comment peut-on accepter ‘’les mobilisations de résistance de manière arbitraire (§R.1(6) de l’annexe R) ‘’ pour équilibrer les moments sans aucune exigence sur la ductilité des éléments (notamment les poteaux et les pieux) ?!!

Salutation

  • 2 semaines après...

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