Bonjour à tous, 

Je reviens sur ce sujet avec un nouveau post et une dernière question suite à ce post de MRB

Dans ce paragraphe, on nous parle des moments en travées mais implicitement on peut aussi l'utiliser  pour déduire l'effort tranchant, et donc les descentes de charge.

C'est bien ça  ?

cordialement

 

 

Bonjour @azerty.80

J'ai qq chose à vous transmettre personnellement. Donne moi ton adresse email via l'adresse suivante 

golding53@ymail.com 

Cdlt 

Il y a 16 heures, BELLAMINE a dit :

Bonsoir 

Parfait, K est nettement supérieur à 0,15 et particulièrement pour L1=L2 K=1. Donc on ne peut pas assimiler le comportement de la poutre continue à deux travées indépendantes. Autrement dit en prenant 0,15Mo les deux travées de la poutre continue se comportent indépendamment l'une de l'autre.

Maintenant, faut chercher la condition pour laquelle le béton ne sera pas fissurer en fibre supérieure à l'encastrement poutrelles / poutre principale de liaison pour 0,15Mo. 

C'est une condition qui découle de l'expérimentation ==> voir étude fissuration du béton en EC2 

A POURSUIVRE...

Bonjour,

ok, donc plus on est proche de k=1 plus on est sur une poutre continue.Donc en prenant 0.15Mo la poutre continue devient une poutre a deux travées indépendantes ?

c'est bien cela ?

cordialement

 

Il y a 16 heures, BELLAMINE a dit :

Bonsoir 

Parfait, K est nettement supérieur à 0,15 et particulièrement pour L1=L2 K=1. Donc on ne peut pas assimiler le comportement de la poutre continue à deux travées indépendantes. Autrement dit en prenant 0,15Mo les deux travées de la poutre continue se comportent indépendamment l'une de l'autre.

Maintenant, faut chercher la condition pour laquelle le béton ne sera pas fissurer en fibre supérieure à l'encastrement poutrelles / poutre principale de liaison pour 0,15Mo. 

C'est une condition qui découle de l'expérimentation ==> voir étude fissuration du béton en EC2 

A POURSUIVRE...

re-bonjour, 

pour la fissuration, je me lance ...en respectant le pourcentage mini?

Il y a 3 heures, azerty.80 a dit :

re-bonjour, 

pour la fissuration, je me lance ...en respectant le pourcentage mini?

Bonjour 

Pas forcément regarde ta boîte email je viens de vous envoyer un document dans ce sens.

Cordialement 

Bonjour

Le présent sujet est déjà à 332 vues. Donc il y a des gens intéressés par ça. Pour cette après midi Inchae Allah j'exposerai la méthodologie à suivre pour le dimensionnement des poutrelles selon la norme poutrelles et EC2 en considérant ces dernières (poutrelles) simplement appuyées et en tenant compte d'un moment d'encastrement élastique aux extrémités de l'ordre de KMo avec K=0.15 ou autres.

A POURSUIVRE ...  

Modifié Janvier 5, 20223 a par BELLAMINE

Il y a 11 heures, BELLAMINE a dit :

Bonjour

Le présent sujet est déjà à 332 vues. Donc il y a des gens intéressés par ça. Pour cette après midi Inchae Allah j'exposerai la méthodologie à suivre pour le dimensionnement des poutrelles selon la norme poutrelles et EC2 en considérant ces dernières (poutrelles) simplement appuyées et en tenant compte d'un moment d'encastrement élastique aux extrémités de l'ordre de KMo avec K=0.15 ou autres.

A POURSUIVRE ...  

Merci ça semble très intéressant par contre pourquoi toujours dire moment d'encastrement ELASTIQUE ?Là directement quelle est la subtilité pourquoi pas simplement moment d'encastrement ?

Il y a 10 heures, azertt a dit :

Merci ça semble très intéressant par contre pourquoi toujours dire moment d'encastrement ELASTIQUE ?Là directement quelle est la subtilité pourquoi pas simplement moment d'encastrement ?

Un encastrement élastique permet une rotation d'appui (la dérivée de la déformée au point d'appui est non nulle) de même le moment d'encastrement au point d'appui est non nul. Et dans le cas où le moment d'encastrement au point d'appui est nul on obtient tout simplement un appui simple.

Un encastrement parfait ne permet pas une rotation d'appui (la dérivée de la déformée au point d'appui est nulle) et le moment d'encastrement au point d'appui est non nul

Autrement dit : soient W et M la rotation et le moment au point d'appui respectivement

    ** W ≠0 et M ≠0 ==> encastrement élastique

    ** W ≠0 et M = 0 ==> appui simple

    ** W =0 et M ≠0 ==> encastrement parfait

 

Modifié Janvier 6, 20223 a par BELLAMINE

Bonjour

Note méthodologique (discutable) pour la justification des poutrelles à portée isostatique pour planchers à poutrelles en BA

On se donne une poutrelle en BA de portée L (en m) chargée par une charge q uniformément répartie. On se propose de justifier cette poutrelle conformément au troisième paragraphe de l’article 3.2.2.1 de la norme NF P19-205 (Juillet 2019). Selon cette article la justification devra se faire avec q d’une combinaison d’actions fréquente (charges permanentes augmentées de la fraction fréquente des charges d’exploitation). En plus, la fissuration du béton ne devra pas être préjudiciable au comportement des ouvrages support d’étanchéité, revêtements de sol notamment.

Il s’agit donc d’une justification vis-à-vis :

** de l’état limite de service de maitrise de la fissuration du béton conformément à l’EC2 -7.3.1 d’une part ;

** de l’état limite de service de déformation conformément à l’EC2 -7.4.3 d’autre part.

Autrement dit, pour ne pas provoquer l'endommagement des ouvrages support d’étanchéité, revêtements de sol notamment sous l'effet du comportement mécanique du plancher, nous devrons maitriser la fissuration du béton au niveau de la section d'encastrement (EC2 -7.3.1) d'une part, et de respecter la limitation de la flèche (EC2 -7.4.3) d'autre part.

 

Modifié Janvier 6, 20223 a par BELLAMINE

Bonjour,

C'est flippant : pour expliquer qu'il faut calculer les poutrelles en isostatique vous êtes en train de pondre une usine à gaz.

La solution : mettez des aciers en chapeau et faites le calcul en continuité. Sinon, il faudra effectivement vérifier que la rotation sur appui ne conduit pas à la fissuration de la dalle de compression (qui est du coup en traction sur appui). Évitez de mettre du carrelage, une chape, une étanchéité, et acceptez une belle fissure sur appui en partie supérieure.

Autre solution : mettez tellement d’armatures en travée que la rotation sur appui sera plus faible et que vous n'aurez, peut être, pas de fissure, mais il faut quand même faire la vérification.

Au final, vous aurez passé 3 fois plus de temps à faire des calculs, pour vous rendre compte que la solution esthétique sans fissures est aussi la solution économique : c'est le calcul en continuité.

Et même si, d'aventure, vous choisissiez les poutrelles avec le calcul de Mo isostatique en travée, vous vous placeriez en sécurité et vous limiterez la fissuration sur appui en mettant quelques aciers en chapeau.

Bon courage.

M. Bellamine, s'il y a des vues sur le sujet, ce n'est pas parce que ça intéresse, mais les internautes sont curieux de savoir jusqu'où vous pouvez aller.

Vous remarquerez, que, comme sur la plupart des post où vous intervenez, personne ne participe...

 

Le 06/01/2022 à 11:56, BELLAMINE a dit :

Bonjour

Note méthodologique (discutable) pour la justification des poutrelles à portée isostatique pour planchers à poutrelles en BA

On se donne une poutrelle en BA de portée L (en m) chargée par une charge q uniformément répartie. On se propose de justifier cette poutrelle conformément au troisième paragraphe de l’article 3.2.2.1 de la norme NF P19-205 (Juillet 2019). Selon cette article la justification devra se faire avec q d’une combinaison d’actions fréquente (charges permanentes augmentées de la fraction fréquente des charges d’exploitation). En plus, la fissuration du béton ne devra pas être préjudiciable au comportement des ouvrages support d’étanchéité, revêtements de sol notamment.

Il s’agit donc d’une justification vis-à-vis :

** de l’état limite de service de maitrise de la fissuration du béton conformément à l’EC2 -7.3.1 d’une part ;

** de l’état limite de service de déformation conformément à l’EC2 -7.4.3 d’autre part.

Autrement dit, pour ne pas provoquer l'endommagement des ouvrages support d’étanchéité, revêtements de sol notamment sous l'effet du comportement mécanique du plancher, nous devrons maitriser la fissuration du béton au niveau de la section d'encastrement (EC2 -7.3.1) d'une part, et de respecter la limitation de la flèche (EC2 -7.4.3) d'autre part.

 

Bonjour

1) selon les dispositions de l'EC2-7.4.3 "Etat limite de service de déformation" :

On calcul la section d'armature minimale As1 pour équilibrer l'effet du moment maximal à mi portée à savoir Mo = qL^2/8. Ensuite nous vérifierons si cette dernière (As1) est suffisante pour la limitation de la flèche. Sinon, nous augmenterons l'inertie en jouant sur As1 ou l'épaisseur du plancher.

2) selon les dispositions de l'EC2-7.3.1 "Etat limite de service de maitrise de la fissuration" :

  on note ,

        As2 :  la section minimale des aciers tendus (chapeaux) au niveau de la section d'encastrement élastique calculée sous l'action de 0,15 Mo

        Ac   : la section du béton tendu

        fct   : résistance à la traction du béton dépendant de la classe du béton mis en œuvre

        F     : l'effort de traction dans la zone tendue du béton recouvrant la section d'armature As2

         rho = As2/Ac;  Sigma1 = F/As2 (contrainte de la section d'armature)

 Conformément à l'EC2-7.3.1, le développement de la fissuration ne s'observe que si l'effort de traction est suffisant pour provoquer la fissuration du béton. C'est à dire :

rho >= fct/Sigma1. Si une fissure apparait alors que cette condition n'est pas remplie, elle ne peut être qu'accidentelle (reprise de bétonnage, effets thermo hygrométriques par exemple). Dans ce cas, on se trouve dans un état de fissuration non systématique, les barres se comportent comme si elles étaient scellées entre deux blocs de béton.

Donc, tant que rho < fct/Sigma1 la fissuration du béton est maitrisée et par conséquent l'encastrement est dit "Soigné".

Cordialement    

 

Modifié Janvier 7, 20223 a par BELLAMINE