Les fondations profondes par pieux trouvent leur justification lorsqu'une solution superficielle (semelles, radier, puits) n'est pas réalisable.

Les désordres peuvent provenir de l'absence du programme de reconnaissance de sol ou de son insuffisance, d'une mauvaise interprétation de celle-ci, d'une exécution défaillante ou d'une agression des pieux par le sol environnant. Les réparations en cas de sinistre représentent un coût élevé et peuvent aller jusqu'à nécessiter la destruction de l'ouvrage.

Plusieurs causes sont possibles :

• une étude de sol incomplète, inadaptée ou l'absence d'étude géotechnique ;

• une mauvaise interprétation de la reconnaissance des sols :

- les tassements de pieux peuvent résulter de la non prise en compte d'un frottement négatif dû à des couches de surface compressibles et qui s'ajoute, par conséquent, à la charge transmise au pieu par l'ouvrage ;

- sur un même terrain, l'interaction des charges entre pieux isolés et groupes de pieux ne sera pas la même, ce qui peut être à l'origine de tassements importants ;

- en présence de couches compressibles de surface, chargées par des remblais dissymétriques, le fluage des couches molles peut engendrer des efforts latéraux sur le fût des pieux allant jusqu'à leur rupture en l'absence d'armatures;

- les pieux battus peuvent rencontrer de faux refus ou pas de refus dans certains sols.

• Les erreurs d'implantation ou d'exécution : rupture de pieu lors du battage, du recépage, ou du terrassement… Pour les pieux coulés en place, un mauvais bétonnage peut résulter de l'emploi d'un béton trop “ sec ”, de ferrailles trop importantes gênant le coulage du béton ou une remontée trop rapide du tube ;

• L'agression des pieux par le sol environnant (circulation d'eaux acides, d'eaux contenant des sulfates,…). Cette pathologie est en récession grâce à l'emploi de ciments adaptés à ces agressions.

L'étude de sol doit être complète suivant la nouvelle nomenclature géotechnique

NF P 94.500.

Un programme de reconnaissance comprendra au minimum :

• un sondage avec prélèvement d'échantillons pour identification des sols en place ;

• l'étude fera au moins appel à une reconnaissance au pressiomètre, éventuellement complétée par des essais au pénétromètre statique) ;

• la profondeur des sondages doit dépasser d'au moins 7 diamètres (avec un minimum de 5 m) la côte d'ancrage des pieux prévue. La prise en compte des effets provoqués par des groupes de pieux peut conduire à une augmentation de cette profondeur.

Le DTU 13.2 traite des dispositions relatives à chaque type de pieux.

Une étude géotechnique complète et circonstanciée est indispensable.

Les pieux, dont le contrôle est difficile, doivent retenir toute l'attention des entreprises lors de leur exécution.

Bonsoir, Rachid

Pour completer ce que vous avez écrit, je dirais que s'il y a désordre au niveau des fondations profondes, celà ne peut être que la faute ( en grande partie ) de l'ingénieur. Je m'explique :

1. L'ingénieur a fait les calculs de ces fondations profondes sur la base d'un rapport de sol qui lui détermine les différentes couches avec leurs caractéristiques, la charge de fluage pour généralement un pieu isolé calculé en tenant compte ou non du frottement négatif, les différentes hauteurs des couches, etc... A ce stade là, l'ingénieur est en droit de demander tout renseignement complémentaire avant d'entamer les études.

2. Dès le commencement de l'étude, il sera responsable de la descente de charges, de recalculer la charge de fluage réelle en tenant compte de l'effet de groupe et par conséquent de la répartition des pieux.

3 Avant d'entamer la construction des pieux, c'est son droit ( et il faut qu'il l'exige du maitre de l'ouvrage), l'entreprise doit réaliser le pieu d'essai afin de confirmer les calculs qu'il a fait ( La charge doit atteindre au minimum 1.5 fois ou plus la charge de calcul ).

4. Au moment du forage des pieux, il doit contrôler les différents types de sols rencontrés et leur profondeur et il doit les consigner sur une fiche personaliser de chaque pieu.

5. La réalisation des controles par essai sonique (ou autre) pour un pieu sur 10, et là en cas de mauvais résultats, l'ingénieur doit être intrensigeant quant au remplacement de de pieu défectueux par deux autres pieux selon la disposition des pieux par rapport à la structure.

6. Avant le coulage de chaque pieu, on doit mesurer l'affaissement du béton sur place pour chaque camion cocotte.

7. Il doit exiger aussi le respect de la composition du béton.

Si l'ingénieur respecte son travail, je ne crois pas à la théorie des désordres car elle provient à un moment ou à un autre où l'un des participants à la construction n'a pas réalisé correctement son travail ( mauvaise étude de sol, mauvais calculs, mauvaise interprétation, mauvaise exécution , etc...)

Bonsoir, Rachid

Pour completer ce que vous avez écrit, je dirais que s'il y a désordre au niveau des fondations profondes, celà ne peut être que la faute ( en grande partie ) de l'ingénieur. Je m'explique :

1. L'ingénieur a fait les calculs de ces fondations profondes sur la base d'un rapport de sol qui lui détermine les différentes couches avec leurs caractéristiques, la charge de fluage pour généralement un pieu isolé calculé en tenant compte ou non du frottement négatif, les différentes hauteurs des couches, etc... A ce stade là, l'ingénieur est en droit de demander tout renseignement complémentaire avant d'entamer les études.

2. Dès le commencement de l'étude, il sera responsable de la descente de charges, de recalculer la charge de fluage réelle en tenant compte de l'effet de groupe et par conséquent de la répartition des pieux.

3 Avant d'entamer la construction des pieux, c'est son droit ( et il faut qu'il l'exige du maitre de l'ouvrage), l'entreprise doit réaliser le pieu d'essai afin de confirmer les calculs qu'il a fait ( La charge doit atteindre au minimum 1.5 fois ou plus la charge de calcul ).

4. Au moment du forage des pieux, il doit contrôler les différents types de sols rencontrés et leur profondeur et il doit les consigner sur une fiche personaliser de chaque pieu.

5. La réalisation des controles par essai sonique (ou autre) pour un pieu sur 10, et là en cas de mauvais résultats, l'ingénieur doit être intrensigeant quant au remplacement de de pieu défectueux par deux autres pieux selon la disposition des pieux par rapport à la structure.

6. Avant le coulage de chaque pieu, on doit mesurer l'affaissement du béton sur place pour chaque camion cocotte.

7. Il doit exiger aussi le respect de la composition du béton.

Si l'ingénieur respecte son travail, je ne crois pas à la théorie des désordres car elle provient à un moment ou à un autre où l'un des participants à la construction n'a pas réalisé correctement son travail ( mauvaise étude de sol, mauvais calculs, mauvaise interprétation, mauvaise exécution , etc...)

merci beaucoup Mr DYNA , LA question qui se pose , comment apprécier l'effet du fluage ?

merci beaucoup Mr DYNA , LA question qui se pose , comment apprécier l'effet du fluage ?

On calcule la charge de fluage sur la base des résultats préssiométriques ou sur la base des résultats du pénétromètre. On détermine à partir de ces résultats la charge en pointe et la charge due au frottement latéral ( En fonction du type de sol, on peut déterminer si le pieu travaille en pointe ou au frottement ou aux deux ). Ensuite, on applique pour le calcul de la charge de fluage les combinaisons usuelles des fondations profondes.

Je ne sais pas si j'ai été clair dans ma réponse.

LE FROTTEMENT NEGATIF SE MANIFESTE EN GENERAL LORSQUE LE PIEUX TRAVERSE UNE COUCHE DU SOL PULVERULENT ... SI CETTE COUCHE EST COHERENTE .. LE PHENOMENE CONSOLIDATION A LONG TERME SE MANIFESTE COMME L EFFET DU FROTTEMENT NEGATIF .... LE FLUAGE EST UN PHENOMENE DISTRUCTEUR SI LE CALCULATEUR LE NEGLIGE

LE FROTTEMENT NEGATIF SE MANIFESTE EN GENERAL LORSQUE LE PIEUX TRAVERSE UNE COUCHE DU SOL PULVERULENT ... SI CETTE COUCHE EST COHERENTE .. LE PHENOMENE CONSOLIDATION A LONG TERME SE MANIFESTE COMME L EFFET DU FROTTEMENT NEGATIF .... LE FLUAGE EST UN PHENOMENE DISTRUCTEUR SI LE CALCULATEUR LE NEGLIGE[/color

Entierement d'accord avec vous. C'est pour cette raison qu'une bonne étude de sol tenant compte de plusieurs paramètres est nécessaire. L'ingénieur doit interpréter convenablement avant de se lancer dans des calculs.

BONJOUR TOUT LE MONDE,

Je veux juste signaler à tous nos collegues qu'un chantier de pieux n'est pas si facile que ça. Moi je fais tous les jours. tu peux faire tous les control de monde mais on n'est jamais à l'abri des mauvaises surprises. Le sol n'est pas tellement coherent homogene comme on lit dans les livres. On peut tjrs tomber sur des choses qu'on s'entend pas à les trouver.

Moi je pense que la meilleure façon pour gerer tous ça c'est le bon sens de l'ingenieur et son experience.

Juste 2 choses avant de finir, pour les auscultation sonique generalement on prevoit le 1/8 de l'ensemble de pieux et dans certaines cas on les fait sur l'ensemble de pieux ( ouvrages d'art, silos, ....)

Pour le frottement negatif, il est generalement pris en compte dans les sol compressible, autrement lorsque le sol tasse plus vite de la tassement de pieux et cela induit une surcharge sur le pieux. On calcul cette surcharge qu'on l'elimine de la portance de pieux.

Merci pour ce sujet interessant.

salut a tous je vous demande de me donner si c'est possible de cours de beton parlant de pieu pour completer mon logiciel de calcul de pieu (ferrailge et portance in cha alah)