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posté par bentafat_rachid

  • Le ressuage est, avec la ségrégation, l’une des deux manifestations de la dégradation de l’homogénéité d’un béton frais. Dans le cas de la
    ségrégation, les grains présentent au cours du temps un mouvement relatif entre eux. Certains (les plus denses ou les plus volumineux) tombent alors que les autres (les fins ou ceux ayant une masse volumique réduite) remontent vers la surface[/*:m:nj8x2gle]

1180389560_ressuage.JPG

  • Dans le cas du ressuage, les grains ont un mouvement d’ensemble vers le bas. Ce mouvement force l’eau intergranulaire à percoler vers le haut. Ainsi, une fois le béton mis en place dans son coffrage, une pellicule d’eau claire apparaît progressivement à sa
    surface. La sédimentation des grains est très lente, par conséquent le débit d’eau ressuée est modeste. Ainsi, la pellicule d’eau ne sera visible que si le débit d’évaporation à la surface du béton est inférieur au débit d’eau ressuée[/*:m:nj8x2gle]

1180392318_graph1.jpg

  • Un des cas de ressuage les plus intriguants est le cas du ressuage localisé. Lorsque l’eau remonte à la surface du béton, elle peut éventuellement entraîner
    avec elle les particules les plus fines. Cette remontée de laitance se séparera naturellement par sédimentation une fois arrivée à la surface. Le béton présentera alors dans sa masse des “trous de ver”
    (dénomination des canaux d’écoulement plus ou moins verticaux à paroi sableuse). Dans ce dernier cas, le béton présentera une ségrégation granulaire, uniquement dans sa partie haute. Au-dessus du béton quasi homogène, nous trouverons le sédiment des grains expulsés par les canaux. Bien entendu, les deux phénomènes
    (ressuage et ségrégation) peuvent avoir lieu en même temps. Un fort surdosage en eau amène inévitablement à cette extrémité.[/*:m:nj8x2gle]

  1. Que le ressuage se présente sous sa forme normale ou localisée, une pellicule d’eau claire apparaît à la surface du matériau. Cette pellicule d’eau a, bien entendu, des conséquences sur la qualité du béton, qui peuvent être positives ou négatives selon la caractéristique considérée. Dans une optique d’amélioration constante de la qualité des bétons, la connaissance des causes du ressuage ainsi que de ces effets est primordiale.[/*:m:nj8x2gle]

Le principal intérêt qu’on peut prêter au ressuage est qu’il assure une bonne cure humide de la pièce de béton. Cette protection de la surface permet ainsi, d’éviter toute perturbation de l’hydratation locale du béton par dessiccation précoce.

Cependant, dans le cas d’une absence de ressuage, les désordres engendrés par l’absence d’une véritable cure peuvent être importants. Une meilleure connaissance du ressuage permettrait ainsi de profiter pleinement de « l’auto-cure » du béton en adaptant le traitement de surface au niveau de ressuage attendu. Cette préoccupation pourrait même être prise en compte dès la formulation du béton ce qui permettrait d’éviter tout traitement ultérieur (il est de notoriété que La cure des bétons est souvent « oubliée » sur chantier).

Un autre aspect positif du ressuage est la portance à court terme du béton que ce phénomène permet, comme pour certains bétons de remblayage. Le terme générique employé désignant ces bétons à faibles dosages en ciment (< 50 kg.m-3), est « essorables ». Ces bétons connaissent actuellement un grand développement pour le remblayage de tranchées. Dans ce cas particulier, on cherche une vitesse de ressuage maximale pour une restitution à la circulation la plus rapide possible. On utilise ainsi ce type de matériau pour le remplissage de tranchées, uniquement en sols perméables ouavec interposition d’une couche coffrante drainante.

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comment_691

posté par bentafat_rachid

Un autre effet des pièces fixes est le phénomène de fissuration accidentelle du béton frais par tassement, autrement nommé « cassure du béton frais »

[baron 1982]. Le béton est un matériau qui, au repos, acquiert progressivement une certaine cohésion à l’état frais. Lors du ressuage, le squelette granulaire descend et est cisaillé par les armatures métalliques. Ce cisaillement produit des fractures dans le béton qui, si la cohésion développée est suffisamment importante, ne se referment pas . L’on évoque souvent l’image d’un cisaillement au couteau d’un yaourt. Cette fissuration accidentelle par tassement, profonde et ouverte se produit généralement dans l’heure qui suit le coulage.

1180389812_cassure.JPG

Essentiellement due au cisaillement des cages d’armatures

dont elle reproduit le dessin, cette fissuration peut être causée par des

tassements différentiels du béton frais. Un cisaillement naît immanquablement à la limite entre deux zones de béton frais de profondeur différente. Ce phénomène peut être évité en limitant le ressuage,

c’est à dire le tassement solide, ou bien en utilisant la technique de

revibration déjà décrite. Cette revibration avant prise permettra une refermeture des fissures en réduisant la cohésion du matériau.

  • Un ressuage sévère entraînera une modification de la hauteur finale. Ce non-respect des dimensions du coffrage causé par le tassement d’ensemble peut aller, dans les cas extrêmes, jusqu’à des réductions de hauteur (hauteur coulée moins hauteur finale ) de l’ordre de 5 % de la hauteur initiale [Powers 1968][/*:m:1d8igtmg]

  • Un ressuage sévère s’accompagne d’une baisse notable de la qualité du parement en béton. Or, depuis quelques années, les architectes sont très sensibles à cette qualité, tant sur sa couleur, son uni que sur son relief. L’apparition depuis plusieurs années des bétons architectoniques, des bétons colorés, etc. a-t-elle un sens si l’on ne maîtrise pas le ressuage[/*:m:1d8igtmg]

1180392403_img3.jpg

  1. A ces effets sur bétons, s’ajoutent des effets particuliers aux coulis d’injections. L’eau de ressuage se retrouve en partie haute des gaines de précontrainte ce qui peut provoquer une perte de durabilité locale par corrosion des torons [Le Roy et al. 2000, Gelade 2002]. Il faut ajouter le fait que ces mêmes torons amplifient énormément le phénomène lorsqu’ils comportent des vides internes accessibles à l’eau (effets drainants). On notera enfin un effet d’accélération du phénomène (effet Boycott) lorsque les gaines sont inclinées (ce qui facilite le phénomène de localisation le long
    de la ligne supérieure de la gaine)[/*:m:1d8igtmg]

explication du phénomène de ressuage

Avant début de la prise, le béton se trouve dans un état dit

plastique. Le granulat est dispersé par la pâte de ciment et les

particules dans la pâte sont dispersées dans l'eau. Il se produit,

après la mise en oeuvre, une période de tassement alors que les

particules se rapprochent les unes des autres; la plus grande partie de

ce tassement survient en déçu d'une heure de la mise en oeuvre. La

variation totale de volume peut, dans les cas extrêmes, atteindre ou

dépasser 1 pour cent; ceci n'est de grande importance cependant parce

que le béton se trouve dans un état plastique ou semi-plastique de

sorte que ces changements ne sauraient engendrer des contraintes

appréciables. L'eau apparaît souvent à la surface, au cours du

tassement, après exsudation hors de la masse plastique. Ce phénomène

s'appelle ressuage.

L'accumulation d'eau à la surface d'une masse de béton est souvent

indésirable; tel est le cas, par exemple, d'un béton mis en place d'une

manière continue dans un coffrage profond; la partie supérieure peut

progressivement acquérir une quantité croissante d'eau au fur et à

mesure du remplissage du coffrage donnant un béton de qualité

inférieure en surface. L'accumulation d'une certaine quantité d'eau à

la surface n'est, d'un autre côté, pas toujours indésirable parce

qu'elle est nécessaire pour empêcher la contraction plastique et pour

lubrifier les outils utilisés pour la finition de la surface. Un excès

d'eau superficielle peut enfin donner naissance à une mince couche de

coulis sur la surface finie, et à une couche faible et vulnérable à la

surface du béton. On doit prendre soin de ne pas entreprendre la

finition avant la fin de la période de ressuage.

Le tassement peut donner naissance à des désordres structuraux. Une

couche d'eau peut se former sous les barres horizontales d'armature de

sorte que la moitié de la surface de contact entre acier et béton est

perdue. On peut éliminer cette difficulté par une vibration efficace ou

la revibration du béton plastique, mais en prenant soin de ne pas

toucher à l'acier d'armature. On ne doit cependant pas oublier que le

tassement et le ressuage entraînent une réduction de la teneur en eau.

Dans le cas où il n'est pas annulé par l'un des résultats indésirables

discutés, l'effet est avantageux au point de vue de la résistance, de

la perméabilité et de la stabilité du volume.

  • 2 semaines après...
  • 3 ans après...

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