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comment_220040

Bonjour chère communauté,

J'ai une préoccupation concernant les hypothèses de calculs considérées par les normes (BAEL, EUROCODES, etc.)

POINT 1 : Les appuis de dalles sont considérées comme des appuis rigides, que ce soit des voiles, poutres ou bandes noyées (calculées à cet effet), donc ces appuis sont censés annuler le moment de flexion et créer un moment négatif sur appui.

Mais voici le problème : les voiles sont des appuis rigides (qui ne fléchissent pas ou fléchissent très faiblement sous les charges des dalles); contrairement aux poutres et BN qui fléchissent (plusieurs millimètres). En modélisant aux éléments finis on voit clairement cette différence de rigidité. La poutre ou BN peut atténuer le moment de flexion, mais pas l'annuler complètement au point de créer un moment négatif (comme dans le cas des voiles).

J'en suis arrivé à cette conclusion et j'aimerais vos avis :

  1. Le ferraillage inférieur de la dalle doit être continu au niveau des poutres et bandes noyées (au vu de la flexion; au lieu d'arrêter le ferraillage comme dans le cas des voiles).
  2. Le ferraillage supérieur n'est pas nécessaire au niveau de ces appuis vu l'absence de moment négatif.

 

POINT 2 : Au cas où vous considérez les poutres et bandes noyées comme des appuis rigides, que dites-vous du fait de considérer aussi les barres simples (renforts de dalles) comme des appuis (bandes noyées), et donc d'y ancrer le ferraillage inférieur comme on le fait avec poutres et bandes noyées?

 

IMAGE 1 : MOMENT DE FLEXION DE LA DALLE SANS POUTRE INTERMEDIAIRE (atténué, mais pas annulé).image.thumb.png.bd461ff5c5c603150e1a703d5cafc80c.png

 

IMAGE 2 : MOMENT DE FLEXION DE LA DALLE AVEC POUTRE INTERMEDIAIRE

image.thumb.png.08d02456886b04eca112054804eec5a5.png

 

IMAGE 3 : EXEMPLE DE RENFORTS DE DALLE (à considérer comme un appui?)

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    Tony_Contest

    Bonjour, Premier point : d'après la capture d'écran que vous avez posté, le plancher est encastré sur les voiles. C'est possible, mais cela demande des dispositions constructives particulières (v

  • Tony_Contest
    Tony_Contest

    Bonjour, La méthode importe peu, l'idée est là. Créer un matériau avec un module d'young différent, je ne suis pas fan (ça fait des matériaux non classique qui trainent dans les bases de donnée

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  • Expert
comment_220079

Bonjour,

Premier point : d'après la capture d'écran que vous avez posté, le plancher est encastré sur les voiles. C'est possible, mais cela demande des dispositions constructives particulières (voile en béton, et le moment sur appui est transmis dans le voile : donc ferraillage en conséquence).

Un logiciel de calcul élément fini ne fait pas forcément de redistribution de moments... il fait de la RDM, il calcule donc une poutre en béton comme un matériau homogène, isotrope avec un module d'young constant. Hors une poutre en béton armé est composite (béton + acier). De plus, ici, il est probable que vous n'avez pas défini d'excentrement pour la poutre BA (axe de la poutre positionnée à l'axe de l'épaisseur de la dalle) ce qui diminue la rigidité de la poutre.

Lorsque vous faites une descente de charge sur une poutre, vous l'armez en conséquence pour résister aux contraintes et pour avoir un déplacement conforme à la règlementation. Ce déplacement limite est fonction du ferraillage mis en œuvre et il augmente la rigidité de la poutre.

Concernant vos demandes :

Il y a 21 heures, Bâ Issouf Ouattara a dit :

POINT 1 : Les appuis de dalles sont considérées comme des appuis rigides, que ce soit des voiles, poutres ou bandes noyées (calculées à cet effet), donc ces appuis sont censés annuler le moment de flexion et créer un moment négatif sur appui.

Les bandes noyées ne sont pas des appuis rigides.

Les voiles peuvent être considérés comme des appuis rigides (attention au cas des immeubles de grande hauteur).

Les poutres... à voir au cas par cas. Faites des hypothèses cohérentes entre elles et armez vos éléments en conséquence : dans votre modèle :

  1. avec la poutre de 20x40h et le plancher coulé en place (pas de prédalle ou de plancher hourdis car eux, ils ont un sens de porté), vous allez obtenir une poutre peu sollicitée (voir le moment de flexion) et qui va avoir une déformée proche de la déformée du plancher s'il n'y avait pas de poutre (d'autant plus vrai si la modélisez à l'axe). Le ferraillage de la poutre sera donc minime, mais le ferraillage du plancher dans le sens de portée de la poutre sera important.
  2. si au contraire vous entrez un appui infiniment rigide en lieu et place de la poutre, la descente de charge sur l'appui sera beaucoup plus importante. Si vous calculez la poutre avec cette descente de charge, elles sera beaucoup plus armée qu'en 1) mais votre plancher le sera nettement moins.

Où se trouve la réalité ? Quelque part entre les 2 modèles. Qu'est ce qui est privilégié ? Le modèle 2 en général, c'est celui utilisé par les logiciels de descente de charge.

Il y a 21 heures, Bâ Issouf Ouattara a dit :

J'en suis arrivé à cette conclusion et j'aimerais vos avis :

  1. Le ferraillage inférieur de la dalle doit être continu au niveau des poutres et bandes noyées (au vu de la flexion; au lieu d'arrêter le ferraillage comme dans le cas des voiles).
  2. Le ferraillage supérieur n'est pas nécessaire au niveau de ces appuis vu l'absence de moment négatif.

1. Pour les bandes noyées : il est probable qu'il faille mettre en place une armature inférieure perpendiculairement à la bande noyée, ne serait ce que parce que la charge de plancher est "suspendue" à la bande noyée.

Poutre les poutres, c'est plus rare : les fournisseurs de prédalle ou de plancher hourdis par exemple ne demandent pas forcément de mettre en place des armatures de continuité inférieure.

2. Le ferraillage supérieure est nécessaire.

Voir le guide de l'AFGC, vous y trouverez peut être des réponses à vos questions :

Association Francaise de Genie Civil : Modélisations et calculs aux éléments finis dans le domaine du génie civil

 

Le lien : https://wiki.afgc.asso.fr/

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Cordialement.

  • Author
comment_220081

Bonjour, merci pour ces éclaircissements.

Pour information je travaille avec des dalles pleines, armées avec des treillis soudés.

Donc si je comprends bien :

il y a 11 minutes, Tony_Contest a dit :
  1. si au contraire vous entrez un appui infiniment rigide en lieu et place de la poutre, la descente de charge sur l'appui sera beaucoup plus importante. Si vous calculez la poutre avec cette descente de charge, elles sera beaucoup plus armée qu'en 1) mais votre plancher le sera nettement moins.

 

- Pour une distribution plus réaliste des moments de la dalle, il serait préférable d'augmenter la rigidité de la poutre (augmenter le module d'Young du béton de la poutre), vu qu'elle servira de support de la dalle (le ferraillage de la poutre étant dimensionné en conséquence).

- Il faudrait aussi définir l'excentrement de la poutre pour profiter de la rigidité additionnelle.

 

il y a 17 minutes, Tony_Contest a dit :

1. Pour les bandes noyées : il est probable qu'il faille mettre en place une armature inférieure perpendiculairement à la bande noyée, ne serait ce que parce que la charge de plancher est "suspendue" à la bande noyée.

 

Pour les bandes noyées, peut-on considérer dans ce cas qu'elles se comportent comme des poutres? Vu qu'elles sont dimensionnées de façon identique.

Sinon, si on prend en compte la flexion de la bande noyée, il faudra effectivement une continuité des armatures inférieures de la dalle. Mais cela n'implique-t-il pas qu'on n'aura pas besoin de ferraillage supérieur? Dans le cas d'un appuis rigide ça me semble logique, le moment de flexion de la dalle est annulé et même inversé (moment négatif à l'appui); mais dans le cas où l'appui ne constitue qu'une rigidification/renforcement de la dalle, le moment de flexion de la dalle est diminué mais pas nul (un ancrage ou une continuité des armatures de flexion me semble donc nécessaire).

 

J'en déduis donc que le cas des renforts de dalle par des barres simples (sans suspentes) implique une continuité des armatures inférieures et la non nécessité de mettre en place un ferraillage supérieur?

 

Merci pour le lien de l'AFGC

 

Il y a 22 heures, Bâ Issouf Ouattara a dit :

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  • Expert
comment_220082

Bonjour,

il y a une heure, Bâ Issouf Ouattara a dit :

- Pour une distribution plus réaliste des moments de la dalle, il serait préférable d'augmenter la rigidité de la poutre (augmenter le module d'Young du béton de la poutre), vu qu'elle servira de support de la dalle (le ferraillage de la poutre étant dimensionné en conséquence).

- Il faudrait aussi définir l'excentrement de la poutre pour profiter de la rigidité additionnelle.

La méthode importe peu, l'idée est là. Créer un matériau avec un module d'young différent, je ne suis pas fan (ça fait des matériaux non classique qui trainent dans les bases de donnée du logiciel avec le risque de les appliquer par erreur). Alignez le dessus de la poutre avec le dessus du plancher (excentrement des barres) dans un premier temps. Augmentez la section de la poutre si nécessaire.

il y a une heure, Bâ Issouf Ouattara a dit :

Pour les bandes noyées, peut-on considérer dans ce cas qu'elles se comportent comme des poutres? Vu qu'elles sont dimensionnées de façon identique.

Sinon, si on prend en compte la flexion de la bande noyée, il faudra effectivement une continuité des armatures inférieures de la dalle. Mais cela n'implique-t-il pas qu'on n'aura pas besoin de ferraillage supérieur? Dans le cas d'un appuis rigide ça me semble logique, le moment de flexion de la dalle est annulé et même inversé (moment négatif à l'appui); mais dans le cas où l'appui ne constitue qu'une rigidification/renforcement de la dalle, le moment de flexion de la dalle est diminué mais pas nul (un ancrage ou une continuité des armatures de flexion me semble donc nécessaire).

Une bande noyée n'est pas une poutre. La présence d'armature supérieures dépendra de sa rigidité (donc de sa portée). Si la bande noyée a une épaisseur de 20cm et une portée de 1m par exemple, elle va peut se déformer et les chapeaux de la dalle portée qui s'appui dessus seront nécessaires. Si au contraire elle a une portée de 6m pour une épaisseur de 20cm, sa rigidité sera probablement insuffisante pour considérer qu'elle est un "vrai" appui intermédiaire : les chapeaux ne seront pas forcément nécessaires.

Il n'y a pas de généralités concernant ces sujets, il n'y a que des cas particuliers : il faut donc étudier au cas par cas.

Bon courage.

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