KENAOUIA Posté(e) le 11 février 2009 Signaler Partager Posté(e) le 11 février 2009 Parois armées au coulis OBJET Il s'agit d'appliquer la technique des parois préfabriquées (brevet PANOSOL) aux soutènements économiques (généralement à fonction provisoire). PRINCIPE On allie un coulis à faible dosage en ciment (C/E de 0.10 à 0.40) et une armature métallique de forme appropriée, de façon à mobiliser des efforts de flexion et de cisaillement. ETUDES ET ESSAIS Depuis plusieurs années, les B.E.T a entrepris des études théoriques, puis fait des essais de laboratoire et enfin des tests en vraie grandeur, sur divers sujets : le comportement intrinsèque des coulis à faible C/E, l'adhérence coulis/acier, la résistance à la flexion du coulis armé. Les résultats principaux (le rôle des aciers de couture et des aciers longitudinaux, la nécessité de faire appel à d'autres règles que celles du béton armé) ont permis des applications pratiques nombreuses et variées. Parois berlinoises L'idée de base consiste à faire, depuis la surface, avant tout creusement, une partie du soutènement : pieu, poteau moulé ou préfabriqué, qui assurera l'équilibre des efforts de butée (en pied) et de poussée (tirants ou butons multiples). Ensuite, on creuse par tranches horizontales (un à quelques mètres selon la tenue des terres) et on complète le soutènement : pose des butons ou des tirants sur les appuis verticaux déjà en place, blindage des talus dégagés entre les appuis verticaux. Les tranches horizontales peuvent être multiples (des exemples existent de six lignes de tirants successives). Le blindage, entre appuis, peut être fait de différentes façons: dalles minces de béton coulées en place ou préfabriquées, planches ou madriers bois, planches métalliques, béton projeté. Le soutènement type est la "paroi berlinoise", ainsi dénommée car elle a été largement employée à Berlin. Dans ce cas, l'appui est un profilé métallique généralement mis en place dans un forage. L'espacement des profilés est de quelques mètres. Il s'agit, le plus souvent, d'un soutènement à caractère provisoire. Paroi moulée béton Divers outillages sont utilisés selon les terrains et les projets : benne à câbles, Kelly, Hydrofraise, KS 3000. Les largeurs varient de 0.52m à 1.52m : les plus usuelles sont 0.62m et 0.82m. Les profondeurs de 35 à 50m sont courantes. Un Kelly descend à 65 m maximum, l’Hydrofraise à 150m. On opère généralement par panneaux juxtaposés : primaires un sur deux, secondaires en intermédiaire. Les dimensions des panneaux peuvent varier de 3 à 20 m. les ouvertures usuelles sont voisines de 5 à 6m. En tracé en plan, les formes les plus simples sont les meilleures pour la qualité du travail fini. LES JOINTS : On utilise le plus souvent le tube-joint, le joint plat STOPSOL qui est retiré dès que le béton a fait prise ou le joint CWS à décoffrage latéral. Avec l’Hydrofraise, on peut mordre le béton des panneaux primaires lors de la perforation des secondaires, ce qui supprime le système de joint classique. LES CONTRÔLES : Il s’agit d’assurer divers contrôles au cours des opérations successives : * forage : qualité de la boue, verticalité et épaisseur de la saignée * mise en place des armatures : qualité du béton, volume à chaque niveau * joints : verticalité et position des éléments joints * continuité : emboîtement des panneaux primaires et secondaires Exemple de soutènement complexe en site urbain au moyen de paroi moulée et ancrages précontraints Paroi préfabriquée LA PRESAIGNEE Prétranchée, murette-guide ou présaignée, elle est haute de 1.0 à 1,50 m. Elle est généralement en béton armé. Elle remplit plusieurs fonctions : * matérialise l’implantation, permet repérages et nivellements * sert d’appui pour les suspentes des éléments préfabriqués * assure la stabilité des terres en surface LA PERFORATION Selon les terrains et les spécifications, divers outillages de paroi classique sont employés : benne à câble, benne sur Kelly. Les largeurs usuelles varient de 0.50 à 1 m, soit 20 cm de plus que celles des éléments préfabriqués. La perforation est généralement faite en continu. LA FORME DES ÉLÉMENTS L’économie d’un projet justifie la simplicité des formes, les séries de panneaux identiques. Il est toutefois possible de réaliser des formes complexes - goussets, niche -, ou des panneaux mixte béton-métal et de prévoir des attentes en lit horizontal ou des platines pour des scellements. LE COULIS DE PERFORATION La boue de forage est le plus souvent un coulis à base de ciment et bentonite, dont la prise est retardée et réglée par divers adjuvants. Fluide en phase de perforation et pose des éléments, le coulis fait prise, durcit et scelle les éléments au terrain encaissant. Un réglage des dosages permet l’obtention des caractéristiques finales adaptées au projet (résistance, module, étanchéité). Quelquefois, on fore sous boue bentonitique simple et on fait une opération de substitution avec du coulis juste avant la pose des éléments. LA PRÉFABRICATION Les éléments - ou panneaux - sont en béton vibré armé ou précontraint. La préfabrication revêt le plus souvent possible un caractère industriel. Il s’agit d’une préfabrication “lourde”, le poids des éléments pouvant atteindre 40 tonnes. Selon les possibilités, on fera la préfabrication sur place (avec séchage accéléré pour produire des panneaux chaque jour), ou on fera appel à une installation extérieure industrielle qui alimentera le chantier de pose en fonction de l’avancement. LA POSE DES ÉLÉMENTS Les éléments sont manipulés à la grue. Des suspentes multiples assurent la sécurité des opérations de descente et de réglage en position. Une cire appliquée sur le panneau, côté fouille, évite l’adhérence du coulis au béton lors du terrassement ultérieur. Le chantier de pose suit la perforation au plus près. Les suspentes restent en place jusqu'à ce que le coulis ait durci et scellé les panneaux au terrain. LES JOINTS Le joint le plus souvent employé est du type “water-stop” gonflable. Chaque élément est moulé avec une réservation en continue en forme de “trou de serrure” ménagée sur les deux extrémités latérales. Cette réservation permet le passage d’une pièce métallique inférieure pour le guidage, suivie du water-stop. Les 2 boudins du water-stop sont creux. Ils peuvent être gonflés après coup avec un coulis de ciment, de sorte qu’il y ait un contact étroit entre le béton et le joint. L’ETANCHEITE L’étanchéité résulte de plusieurs facteurs : la couche continue de coulis subsistant côté terre assure une protection ; dans les terrains perméables (sables et graviers) le coulis pénètre dans le sol sur une épaisseur notable et renforce ainsi la protection le béton des panneaux est vibré, un produit hydrofuge peut être incorporé le joint type water-stop gonflable assure une bonne continuité de l’étanchéité entre éléments des techniques particulières permettent de satisfaire des exigences plus sévères (revêtement incorporé face interne lors de la préfabrication, bande rapportée au droit du joint, etc...) L’ARASE BASSE Des astuces de suspentes dévissables et de guidage par profilé amovible permettent de pratiquer l’arase basse de la paroi - plusieurs mètres en dessous de la plate-forme de travail si nécessaire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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