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comment_28645

Tout d’abord toutes mes félicitations pour la qualité de la note de calcul, sa clarté et la précision de son contenu.

Par contre, j’aurais quelques commentaires et observations à partager :

1- le prédimensionnement du radier :

Vous faites référence à un calcul de poinçonnement suivant Caquot. Outre que cela ne me dit rien, pourquoi n’utilisez-vous pas la formule du BAEL article A.5.2,42 concernant le poinçonnement d’une charge ponctuelle sur une dalle. Cette méthode de calcul a l’avantage d’être normalisée et d’après mes calculs, en conservant vos valeurs pour le poteau, donne une valeur limite de poinçonnement de 5068 KN pour une valeur sollicitante de 5720 KN (j’ai pris Fc90 au lieu de Fc28). Pour le voile, la valeur limite de poinçonnement s’établit à 10929 KN pour une valeur sollicitante de 12852 KN. Pour satisfaire la condition de non poinçonnement, il faut porter le radier à une épaisseur de 0,91m. Le plus économique serait de grossir la section de voile.

2 – la valeur du K sismique

J’ai regardé sur les PS92, CCTG 62 titre V fondation, Eurocode 7 et 8. Rien n’est précisé. D’ailleurs concernant l’interaction sol_structure, il n’existe pas grand chose règlementairement. Les PS92 l’évacue en une phrase pour dire que les PS92 ont été rédigés en prenant pour base la non prise en compte de l’ISS bine qu’ils l’évoquent un peu par l’article 6,333a. Quand à l’EC8, il renvoie à une annexe à valeur informative qui ne nous donnent pas plus d’indication. Une fois de plus, le règlement nous renvoit à la littérature technique On peut donc s’appuyer sur le livre de Mr Davidovici qui présente la méthoe de Newmark-Rosenblueth qui va nous aider à préciser cette valeur. Cette méthode indique bien une valeur de Kv fonction du module de cisaillement dynamique du sol G qui est lui-même fonction de la vitesse Vs de l’onde sismique de cisaillement. Il vous faut donc vous procurer le rapport d’étude de sol pour connaître cette valeur (sous réserve, bien sur que le géotechnicien l’est établi). Sinon, en fonction de la qualité sol rencontré (sable, argile, marne, etc. …), les tableaux 4.4 à 4.9 vous donneront une idée de la valeur que peut prendre G.

Comme l’a indiqué Mr Guisset, la valeur de K sismique n’est pas lié avec la contrainte de résistance du sol et aura donc une valeur différente du K statique. Il faudra donc réaliser la modélisation du radier sous les 2 valeurs de K pour déterminer les valeurs les plus contraignantes.

3 – La géométrie du bâtiment

Vous indiquez un sous-sol. Je suppose donc que cette partie est enterrée. Il devrait donc figurer sur votre modélisation des voiles béton pour retenir la terre en péripbhérie, sur toute la hauteur du sous-sol enterré. Or, je ne vois rien de tout cela. Cela est quand même génant car ces voiles vont jouer le rôle de palée de stabilité et donc modifier les valeurs des fréquences des modes propres de la structure. De plus, ils vont bloquer tout effet de bord en périphérie du radier. A ce sujet, serait-il possible d’avoir le fichier structure Robot pour justement apporter ces modifications et en observer les conséquences, la note de calcul ne donnant pas toutes les dimensions pour pouvoir modéliser correctement le bâtiment.

4 – Calcul du radier en fissuration très préjudiciable

Je rejoint Mr Guisset sur son avis de classement à la fissuration du radier. Si vous n’avez pas de risque de venue d’eau (ce qui n’est pas le cas puisque vous n’avez pas fait de calcul de poussée d’Archimède sur votre radier) et si vous n’êtes pas en contact avec un sol aggressif, il n’y a pas de raison de classer le radier en fissuration très préjudiciable. Sous réserve de respecter les valeurs d’enrobage ( 5cm dans ce cas de figure), vous pouvez vous placer dans le cas de fissuration non préjudiciable. L’entreprise vous en sera reconnaissante car vous lui ferez consommer moins d’acier et le Maitre d’Ouvrage parce que ses fondations seront moins onéreuses.

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  • Salam, Salut a tous je crois que pas mal de mes collègues les ingénieurs de structures ont encore des soucis avec ce type de fondation, genre comment se comporte réellement un radier, comment compa

  • Bonjour, je remercie vivement medeaing pour le " tutorial" qu il a posté et qui devrait bien aider les utilisateurs de Robot pour modéliser un radier. Concernant l exemple ( R+12 ) , j ai quel

  • montabone
    montabone

    Tout d’abord toutes mes félicitations pour la qualité de la note de calcul, sa clarté et la précision de son contenu. Par contre, j’aurais quelques commentaires et observations à partager : 1- le pr

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comment_28708

Salut MGC,

Nezli mon ami ta capture est pas assez claire pour lire le message.

On visualisant la vidéo de l'exploitation des données j'ai du remarquer ce ci :

1242043581_MembSup.jpg

peut on avoir des explications sur ca?

Le radier est ferraillé en flexion simple, non?

A juger de ces dimension le radier (870m² avec une ep de 80cm) les efforts dus au retrait ne devraient ils pas intervenir?

ainsi si qu'un gradient thermique (juste pour aborder la question) et enfin les 30MPa de fc28 comment devront être atteinte par un sur dosage ou autre... connaissant que le béton dégage une chaleur assez importante qui peut nuire à ce dernier, et cela est vu pour des proies supérieure à 50cm d'épaisseur, comment parier problème dans notre cas?... si ce n'est pas trop demander.

Je tiens à remercier Guesset et notre ancien ami discret Mantaboune pour toutes leurs précieuses interventions et à Rabie d'avoir initier ce poste.

Bien à vous,

comment_28738

Bonjour,

Parce que tu as mal modélisé votre modèle , je te conseil de suivre les étapes attentivement afin d'éviter les erreurs ,

non, pas obligatoirement. Cela arrive souvent avec Robot, il faut essayer de lever les instabilités qui sont quelquefois numériques.

Pour les calculs non lineaires, je conseille le parametrage suivant :

1242072972_non_lineaire_1.jpg

Salutations

comment_28770

Bonjour,

Le calcul d un radier général est souvent plus complexe que celui de fondations superficielles et ce pour plusieurs raisons :

· absence d’ indications dans les normes de calcul

· difficultés d’ obtenir des éléments précis sur les caractéristiques du sol (raideur, cohésion, résistance…)

· difficultés de modéliser le comportement du sol

Aussi il peut être intéressant de réaliser plusieurs approches :

· approche manuelle : souvent utilisée en pré dimensionnement, elle a l’ avantage de la simplicité et ne nécessite que de connaître la résistance du sol

· approche par la méthode de la plaque sur sol élastique : souvent utilisée en dimensionnement et calcul d’ exécution car elle est supportée par les logiciels de calcul de structure, elle nécessite de connaître la résistance du sol et le module de réaction (raideur des ressorts)

· approche en modélisant le sol par des éléments volumiques, plus complexe et temps de calcul élevé

Je poste un exemple de calcul de radier :

Fichier radier DCE : approche manuelle rapide pour déterminer une épaisseu

Fichier radier exe : calcul d’ exécution avec Robot, remarquer les évaluations du module K et le choix final

Fichier schéma de ferraillage radier : désolé pour l absence de couleur !

Fichier schéma ferraillage beche et attentes raidisseur : à voir le ferraillage quelquefois conséquent des bêches.

Je répondrais à vos éventuelles questions la semaine prochaine car je suis en déplacement

Salutations

radier DCE.pdf

schéma de ferraillage radier.pdf

schéma ferraillage beche et attentes raidisseur.pdf

comment_28837

Notre ami Djas a soulevé 3 questions intéressantes :

1- le retrait du radier

2- le gradient thermique

3- la chaleur exothermique dégagée lors de la prise du béton

Pour le point 1, je ne pense pas que le retrait soit un probléme. Le radier ne sera pas bridé donc pas d’apparition de contrainte à priori. Par contre, il se produira probablement des fissurations de retrait en surface. Pour éviter une fissuration anarchique, on peut s’inspirer des regles constructives des dallages.

Pour le point 2, le gradient thermique ne devrait pas poser souci. Car le radier va être enterrer dans un sous-sol qui va garder plus ou moins la même température. De plus, il va reposer sur la terre à une profondeur d’au moins 4 metres en dessous de la surface donc la température du sol ne varie pas à cette profondeur quelque soit les conditions climatiques en surface. En général, les sous-sol sont réservés à des caves ou à des parkings donc non chauffé, la température devrait peu varier. Donc les contraintes thermiques suite à un gradient thermique seront négligeables.

Le point 3 est lui plus délicat. Obtenir une résistance de 30 Mpa avec un CPA ou un CPJ (je devrais dire maintenant un CEM mais je n’arrive pas à me faire à cette nouvelle normalisation) n’est pas très difficile. Une étude correcte par la méthode Dreux-Gorisse devrait facilement donner les proportions respectives de chaque constituants (eau/sable/granulat/ciment +adjuvant) et faire quelques essais de convenance pour vérifier la concordance de la formulation avec la réalité. Par contre couler une pièce de 80 à 90 cm d’épaisseur va engendrer un dégagement de chaleur très important si on utilise ce type de ciment.

Plusieurs types de solutions existent :

Soit utiliser un ciment à faible chaleur d’hydratation (un CHF ou un CLK par exemple)

Soit couler la dalle en plusieurs passes. Mais mécaniquement ce n’est jamais très bon, on fait un mille-feuille, il faudra ferrailler à l’effort tranchant Et éviter de faire la reprise de bétonnage au milieu de la piéce, là ou on a la contrainte d’effort tranchant la plus importante.

Soit permetttre d’évacuer la chaleur de la prise du béton. Un exemple peut être l’installation dans le radier de tuyaux d’eau dans lequel on va faire circuler de l’eau en permanence pendant le bétonnage. Cette eau évacue les calories du béton pendant sa prise. Mais, il faut consulter un ingénieur de labo béton pour dimensionner le réseau d’eau, son maillage, le débit , etc…. J’avais vu dans la litterature un exemple de ce type de réalisation lors de la construction d’un barrage, domaine par excellence ou l’on betonne sur de forte épaisseur.

comment_29011

Tout d’abord un grand merci à Mr Guisset pour les exemples de calcul de radiers.

Je voudrais apporter, si vous permettez, quelques compléments et observations.

1 – Fichier radier DCE

Comme le dit très justement Mr Guisset, il s’agit d’une approche manuelle rapide. La modélisation de la réaction du sol sur le radier est un choix à priori. En l’absence de corps de doctrine, ni le DTU 13.2, ni le CCTG 62 n’abordant le calcul des radiers, le calcul de ce type d’ouvrage est réalisé sous la responsabilité de l’ingénieur structure avec l’approbation , s’il a été missionné, d’un bureau de contrôle. Petit bémol, le BAEL 99 en parle en commentaire dans l'article B9.3 mais c'est vraiment succint.

Nous sommes donc obligé de nous appuyer sur la littérature technique.Et, une fois encore, nous allons nous appuyer sur la série de livres de Guerrin dont son tome 3 ou en page 168 (4ième édition), il rappelle que l’on peut calculer avec une répartition uniforme des charges amenées par les murs et poteaux ou « répartir la charge amenée par chaque poteau sur une certaine surface autour de celui-ci, mais alors le radier n’est pas uniformément chargé et alors le calcul en est beaucoup moins certain et facile ».

Le calcul présenté est basé sur cette dernière hypothèse avec comme borne la contrainte els du sol.

Ce que je n’avais pas compris au cours du calcul et que j’ai compris à l’avant dernière page, c’est que, une fois la réaction du sol déterminé, il est entrepris le calcul isostatique de la travée correspondante. Mr Guisset me corrigera si je dis faux. Page 7, il est fait la répartition du moment iso sur appui (86%) et en travée (63%). Je remarque que les pourcentages ne respectent pas tout à fait l’équation de fermeture qui devrait égaler la somme de 125% (art. A8.2.32). Ayant aujourd’hui des logiciels de calcul tellement commode d’emploi, j’avais fait directement le calcul RDM, ce qui donne des résultats cohérents avec ceux affichés dans la note de calcul : Moments coupe 2: sur appui 15712 kg.m (calcul RDM) et 10767 kg.m en travée pour 0,86x15000 kg.m = 12900kg.m sur appui et 0,63x15000=9450kg.m en travée (note de calcul) et effort tranchant : 16200 kg (RDM) pour 16827kg.

Quelques petits points qui ne sont pas précisés dans la note de calcul :

- apparement la calcul est conduit en fissuration préjudiciable. Le BAEL 99 impose par l’article B6.3 le calcul en fissuration préjudiciable pour les éléments en contact avec l’eau. Est-ce la raison qui a conduit Mr Guisset à vérifier la structure en ELS Préjudiciable ou était-ce imposé par le Maitre d’œuvre ?

- le coefficient 0,005 au lieu de 0,007 pour la vérification de la contrainte tangentielle ?

- Le passage de l’épaisseur du radier de 35 cm à 45 cm. L’économie d’acier justifie-t-il l’augmentation de la quantité de béton coulé ? (je n’ai pas fait le calcul du ratio de kg d’acier par m3)

- La nécessité des « béches » de radier. Avec une épaisseur de 45cm, a-t-on toujours la nécessité de conserver ces béches ? le radier n’est-il pas suffisament rigide par lui-même ? De plus, la suppression des béches simplifierait grandement le ferraillage.

2 – Le reste

Je n’ai fait pour le moment que le survoler. Mais cela me semble très intéressant.

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