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Posté par sitayeb
La durabilité des bétons en ouvrages maritimes
Exemple du port de commerce de Tanger Méditerranée.
La durabilité des bétons est un concept qui est apparu dans les équipes de Bouygues Travaux Publics au début des années 2000. Un chantier a permis le développement d'essais de contrôle de la durabilité aussi bien en phases d'études qu'en phases travaux: le nouveau port de Tanger Méditerranée. Le laboratoire béton de Bouygues Travaux Publics s'est équipé en matériels de mesures de la durabilité par vieillissement accéléré et s'est enrichi d'une base de données permettant de répondre en amont aux critères spécifiés par le client. Ces essais ont ensuite été reconduits sur le chantier pour permettre le contrôle au jour le jour des bétons.
La durabilité d'un ouvrage est de plus en plus un concept retenu par le client pour qualifier une entreprise ou adopté par le constructeur pour se différencier de ses concurrents. Ce concept est apparu chez Bouygues Travaux Publics au début des années 2000.
La durabilité du béton, que ce soit pour un ouvrage maritime ou terrestre, dépend essentiellement de son acuité à résister à différents facteurs agressifs au cours de sa vie :
la corrosion des armatures par action des chlorures et par carbonatation ;[/*:m:1s6ra00q]
l'action chimique des sulfates sur le liant par formation d'hydrates expansifs pouvant induire une détérioration du béton (réaction sulfatique) ;[/*:m:1s6ra00q]
l'action hydrodynamique (érosion du béton).[/*:m:1s6ra00q]
La résistance du béton aux agressions chimiques des sulfates est obtenue par le choix d'un ciment "prise mer" prévu par le CPS.
Le problème de corrosion des armatures par pénétration d'ions chlorures est traité par le choix de deux types de béton pour l'édification des caissons, en fonction des classes d'agressivité différentes auxquelles il seront soumis.
Le béton doit donc être à la fois suffisamment maniable et ouvrable pour éviter tout défaut de surface, pouvant favoriser la pénétration d'agents agressifs et ainsi entraîner une faiblesse au niveau de la durabilité, mais également suffisamment nerveux pour permettre la levée du coffrage glissant 4 heures après la fin de la mise en place. De plus, une fois le coffrage glissant levé, le béton doit être encore maniable tout du moins à sa surface, pour pouvoir venir retalocher celle-ci et ainsi boucher et refermer les inclusions ou pores créés par une éventuelle accroche au coffrage.
Frédéric Canteau (Bouygues Travaux Publics) Retrouvez
l'article complet page 18, Travaux n°821 - juillet-août 2005